Chantal Faida

Réseaux sociaux : opium de l’activisme au Congo

 

A Goma, Kambale Mayani a créer un réseau social qui s'apparente à facebook.  https://01.kongoconnect.com/
A Goma, Kambale Mayani a créé un réseau social qui s’apparente à Facebook.
https://01.kongoconnect.com/

« Le Noir fait pitié, alors que l’Arabe fait peur ». Une phrase que j’ai entendue hier au cours d’une discussion très intéressante que j’ai eue avec un de mes meilleurs amis. Comparaison n’est pas raison j’en conviens, cependant il n’est un secret pour personne que face au règne de l’injustice, la résistance devient obligatoire. Le pourquoi du comment ici…

De l’état du citoyen engagé et consciencieux, on a simplifié les choses, le militantisme est déguisé en exercice d’observation passive et plaintive. C’est mon opinion !

Samedi passé, il a fait extrêmement chaud. Le soleil consumait ma petite tête dépourvue de brésiliennes ou mèches – depuis 2011 j’ai oublié tout ça parce que dans la vie il faut de fois refuser de se soumettre aux mœurs pour jauger son niveau d’engagement pour une cause – Je suis donc sortie humer l’air frais dans les rues de Goma, la plus belle ville du monde. Ah, qui est-ce que je vois devant moi, un vieil ami, militant de renom. Kanduki mpolo. Salutations cordiales, on passe aux choses sérieuses, l’échange citoyen …

Très cher, que penses-tu faire pour contribuer un tant soit peu pour arrêter les massacres ignobles qui persistent dans notre région, les enlèvements et/ou arrestations arbitraires des défenseurs des droits humains, le chômage criant de la population active, le manque de l’eau, bref l’accès aux services sociaux de base …

K.P : J’ai dénoncé et condamné tout cet état de choses sur mon mur Facebook, même sur mon compte Twitter et Google+. D’ailleurs, nous avons franchi, plus de 763 signatures pour la pétition lancée en ligne concernant la situation au Kivu avec les violences interminables.

Non sérieux ? Crois-tu vraiment que cela va donner les résultats attendus. Assis derrière ton écran, polluer l’espace virtuel des internautes avec des messages de lutte virtuelle, les résultats resteront virtuels et pas concrets.

K.P : Qu’est-ce qu’on n’a pas fait pour ce pays. Nous ne nous lasserons jamais de défendre la cause de la population, mais quand on instaure la terreur, on change de fusil d’épaule…

Autre temps, autres mœurs !

Face aux violations flagrantes de la dignité humaine et de la justice sociale, il urge pour les élus, activistes et défenseurs des droits humains congolais d’aiguiser des stratégies pour mener à bon port la lutte pour le bien-être de tous, mais que dalle !

Cette esquisse pour exprimer ma tristesse et mon désespoir qui me hante depuis peu avec l’avènement et surtout la maîtrise de l’outil Internet, mieux l’utilisation à tort et à raison des réseaux sociaux dans notre beau pays par les députés et quelques activistes.

« Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. » Aimé Césaire.

Je n’ai rien contre les pétitions en ligne, les posts et tweets très engageants et interpellateurs, les images et autres textes profonds que pondent ces derniers. Énergiquement, je m’oppose à la pensée selon laquelle, c’est la nouveauté et la meilleure méthode de lutter dans ce siècle de lumière technologique. A suivre…


RDC : le Dr Muyembe Tamfum recoit le prix Lumumba

Dr MUYEMBE TAMFUM Jean Jacques , une source d’inspiration de la jeunesse
Dr MUYEMBE TAMFUM Jean Jacques , une source d’inspiration de la jeunesse

Découvrir un nouveau virus mortel, enquêter sur son mode de transmission et empêcher sa propagation.

N’invente pas celui qui veut, mais celui qui travaille avec le cœur,

N’innove pas celui qui procrastine, mais celui réalise son potentiel avec fougue,

Ne rentre pas dans l’histoire celui qui, seul trouve des réponses, mais bien au contraire, celui qui associe nombre de chercheurs à son œuvre de création – ses dauphins.

Congolaises, Congolais, la création est à la portée de tout cerveau. Le secret ; faire valoir nos qualités naturelles, déployer notre imagination inouïe et endurer la lutte.

Né le 17 mars 1942 à Ngila, en province du Bandundu, professeur à l’université de Kinshasa et directeur général de l’Institut national de recherche biomédicale de la RDC.

Le premier à découvrir la terrible fièvre hémorragique à virus Ebola (FHVE) en se rendant en pionnier sur le site de Yambuku (Equateur 1976). Il entreprendra des recherches profondes et parvinviendra à mettre au point les mesures idoines de gestion de l’épidémie épouvantable du virus Ebola.

Une chance pour l’Afrique.

Un cadeau du ciel, un vaillant soldat, un esprit brillant, une source d’inspiration de la jeunesse, un médecin hors pair.

Grâce à lui, à Djera on hume l’air frais de la campagne, on tue et on consomme la viande boucanée avec minutie, on se fait des accolades sans une quelconque crainte. La quarantaine appartient au passé, bref il y a la bonne humeur, la vie est belle. Qui l’eût cru. Il y a peu, l’on redoutait que la panacée à la terrible et mortelle épidémie soit trouvée. Officiellement 49 tuées en RD Congo d’août à novembre 2014. Un millier en Afrique de l’Ouest. Un ouf de soulagement, l’expertise congolaise a beaucoup aidé.

Les antiviraux qu’on essaie actuellement, il y a certainement un ou deux qui peuvent apparaitre efficaces… le plus important est d’éviter que la maladie apparaisse, au niveau de la transmission de l’animal à l’homme. Nous faisons donc des études écologiques. Les prémices d’une sérothérapie anti-Ebola sont actuellement en développement.

La vérité que le continent s’éveille pour le bonheur de l’univers. Son génie mérite le prestigieux prix qui soit. Cet homme de valeur écrit l’histoire glorieuse de l’Afrique en mal de repères solides.

En ma qualité de fille idéologique de Lumumba (excellente icône), je vous décerne la reconnaissance Patrice Emery Lumumba. Après le Dr Mukwege, le feu général Mamadou vous êtes la troisième personne à ce recevoir ce mérite. L’avenir du Congo est beau. 

Le remède se construit. La formule est simple : transformer les problèmes présents en opportunités de création d’idées nouvelles.

LA VOIX DE L’ESPOIR


Une ambassade sans installations hygiéniques c’est terminée

Batondoli Blaise
Batondoli Blaise

La mutualité rd congolaise au Tchad a frappé fort en 2014. 18 millions de FCFA (USD 36.000) déboursés pour la réhabilitation de la représentation diplomatique RD Congolaise à N’djamena. De janvier à juin 2014, ces compatriotes modèles ont décidé de redorer l’image de la Nation dans leur pays d’accueil.

Sentiments patriotiques mis en exergue, interpellation des décideurs au pays et forte solidarité de la diaspora. Kongo Yetu a rencontré un des promoteurs du projet. Le condensé de l’entretien dans les lignes qui suivent

BATONDOLI Blaise, humanitaire hors pair

43 ans, médecin doué, sacré meilleur staff humanitaire au Tchad en 2013, BATONDOLI Blaise est parmi les rares dignes fils de la nation rd congolaise en son sein et en dehors.

D’une aura particulière, d’un engagement inconditionnel, il est coordinateur des urgences chez IRC (comité international de secours) dans nombre de pays africains dont le siège en poste au Tchad.

A Kinshasa, il est parmi les pionniers du C.I.C, Congrès International des Congolais, organisation de la société civile œuvrant pour la promotion des valeurs démocratiques et enseignant l’amour de la patrie dans le chef de la jeunesse des onze provinces de la République.

Tout est parti d’un constat d’un ami…

De l’extérieur, on cerne bien les tares de notre chère patrie. La volonté politique !

Un bon matin, ensemble avec  Jean Muhindo, staff UNICEF, Jean Jean Dunia vice président de la Mutuelle de congolais vivant au Tchad et moi, nous nous sommes rendus à notre ambassade à N’djamena pour des formalités de voyage. Très vite, on s’est aperçu de la vétusté de l’immeuble vitrine, du grand Congo qualifié de plus riche pays d’Afrique. Quand il fût le moment de se renseigner auprès de la réceptionniste sur le lieu des installations hygiéniques, elle gratta sa tête et proposa de solliciter l’entrée au bureau de l’ambassadeur ou de se rendre quelque part en brousse. Pathétique et Révoltant.

Choc immense, interpellation, action urgente  

Heureusement pour nous, nous étions tous fils du pays! Les secrets de la maison dévoilé aux natifs. Rien de grave. La RD Congo, ce géant d’Afrique ne devrait en aucun jour se buter à pareil obstacle, pis dans un endroit qui a pour but de vendre la belle image de la nation dont les potentialités et l’histoire glorieuse de Lumumba fait d’elle la meilleure destination internationale…

… Très rapidement, on s’est mobilisé pour revêtir notre représentation diplomatique de sa plus belle robe d’antan.18 millions de FCFA rassemblés dans peu de temps. Notre force c’est l’union.

Au moment où nous étions en phase terminale des travaux, les autorités au pays ont promis d’envoyer USD 80.000 et nous nous sommes mobilisés pour convaincre l’ambassadeur que nous étions à même de parfaire notre projet sans concours de parents pourtant riches et d’une incurie éhontée à l’égard de leurs rejetons pauvres. Ces gens qui attendent toujours d’êtres secoués pour réagir.

Aujourd’hui c’est un bijou de N’Djamena, l’Ambassade de la RDC au Tchad.

D’autres projets en vue…

Notre association ambitionne également mettre en place un centre culturel congolais de référence dans la sous-région. A cet effet, chacun d’entre nous fouille pour trouver; qui un symbole, un masque, un livre, une photo, un élément sonore, bref tout support mettant en exergue notre identité culturelle à offrir pour mieux vendre la destination de choix qu’est la RD Congo.   

Un mot pour le Tchad, ce pays hôte

Le Tchad est un pays où il fait beau vivre. Les autorités tchadiennes protègent les tchadiens. La preuve, chaque aire de santé a un crédit public permanent, les écoles également. La construction de la grande autoroute panafricaine Abeshe-Adre. Les richesses sont redistribuées équitablement. Sauf que dans un autre chapitre, l’énergie manque avec beaucoup d’acuité. La corruption gangrène une certaine élite avec le népotisme qui s’observe dans l’armée.

Plus qu’un modèle pour la RD Congo, du point de vue de gouvernance pour le bien être de la population, le Tchad est un pays très accueillant. Pas de tracasseries policières, et à la cité et à l’aéroport.

Bref, le Congo ne manque de rien. Mon vœu est que le Congolais moyen jouisse de richesses de son pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il y a de l’espoir.


Cher Journal, je suis à Paris

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Pourquoi c’est important !

Fatidique, formidable, exceptionnel furent les moments passés dans cette ville légendaire, chargée d’histoires spectaculaires, ville lumière qu’est Paris. La capitale de la France libre.

Eh bien, (fière d’être la déléguée de la RD Congo) je suis venue répondre à l’invitation de Gafa (Gala de la femme africaine), cette initiative lancée par l’organisation « Un sourire d’ici ou d’ailleurs », la première édition de rencontre annuelle des femmes leaders originaires des pays africains. Femmes militantes, journalistes, politiques, écrivaines et chanteuses toutes engagées pour la dignité humaine dans leurs milieux et en dehors. Invention de Lithicia Marieve et Badeela Malonga. 

 Droits sociaux bafoués, précarité économique, viols perpétrés en toute impunité, agressions verbales et sexuelles, marginalisation flagrante lorsqu’il s’agit d’éducation formelle, et j’en passe.

Perles rares, esprits épanouis, nouvelle génération et actions extraordinaires. Nous nous sommes donc rencontrées, toutes passionnées par le changement positif pour une société africaine plus juste.

Cher journal,

Au travers des actions remarquables de mes sœurs égyptiennes, marocaines, algériennes, sénégalaises, gabonaises, camerounaises, béninoises, kenyanes, burkinabé, congolaises je voyais le reflet de mon engagement, cette fois porté par les autres. Donc bref, je me suis sentie soutenue, requinquée et même ragaillardie à m’engager davantage parce que les problèmes sont légion par rapport à la volonté exprimée dans nombre de pays africains.

Une lutte immense mais peu d’héroïnes intrépides. DEBOUT FEMMES AFRICAINES !

Un exemple frappant, Maryem (Marocaine d’origine), aujourd’hui conseillère municipale dans une des régions parisiennes me confie ce 07.03.2015, à la soirée Gala à Seven Spirit dans le 13ème arrondissement.

Je dors à minuit pour me réveiller à 04h tous les jours. J’ai droit à une semaine de vacances par an. Je le fais depuis trois ans, d’autres personnes le font il y a plus de vingt ans et leurs actions parlent. Le monde ne nous fait plus de cadeau. Travail, fermeté et optimisme sont mes clés de réussite.

Sarah (Marocaine), militante associative, elle a voyagé dans plus de cinq pays islamiques pour interviewer les femmes musulmanes qui se battent et donnent le meilleur d’elles-mêmes en dépit des préjugés et interdits qui pèsent sur elles. L’égalité des chances en milieu professionnel.

 … la panne de l’ascenseur social incite à prendre des raccourcis qui se révèlent des longs chemins sinueux … extrait du livre très touchant, « Demain, je m’en vais, je meurs… » Une sœur gabonaise, Muetse MBOGA, auteure de deux œuvres magnifiques présentées à la conférence qui a précédé la soirée unique. Elle rêve d’une Afrique dont les filles et fils gardent leur identité originelle de grande valeur.

Cher journal,

En ma qualité de bloggeuse et fondatrice de UWEMA Asbl, une organisation de la société civile congolaise œuvrant pour la défense et la promotion des droits des femmes et enfants démunis dans le domaine éducationnel en RD Congo en général et à Goma, plus particulièrement depuis septembre 2012. Nous pensons que l’éducation c’est la clé.

 Aujourd’hui plus que jamais, avec force et détermination je lutterais pour les droits de femmes de la RD Congo et de tout l’univers. Je n’ai pas d’autres choix que de le faire sinon à quoi serviraient cette éducation acquise en famille, cette instruction fantastique apprise à l’école et ces rencontres saisissantes.

Bonne journée de lutte de femmes. 08.03.2015


Suivez l’exemple d’Arsène Tungali, brillant entrepreneur social

Arsène Tungali, jeune champion
Arsène Tungali, jeune champion

Aujourd’hui, les jeunes congolais cherchent leurs modèles trop souvent hors de leurs frontières. Vraiment, je vous le déconseille. Voici justement une personne qui va vous inspirer : Arsène Tungali, un entrepreneur social talentueux qui donne beaucoup pour ses prochains et son pays. Portrait.

Arsène Tungali, 25 ans, est un fervent chrétien et vient d’une grande fratrie. Originaire de l’île d’Idjwi sur le lac Kivu, on l’appelle Mjenzi [« champion » en swahili] dans la ville de Goma, où il vit actuellement. Bilingue, très cultivé, il est licencié en sciences agronomiques à l’Université de Goma depuis novembre 2014.

Aujourd’hui, il travaille comme consultant TIC (Technologies de l’information et de la communication), il est blogueur sur Mondoblog RFI, le cofondateur de Rudi International, une structure de défense des droits de l’homme, et également promoteur du Mabingwa Forum (une rencontre annuelle des « jeunes champions » de la région des Grands Lacs). Bref, Arsène Tungali est un entrepreneur social complet.

Un cœur altruiste, emphatique et généreux

« Je n’ai jamais accepté de baisser les bras. »

Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir, dit-il : « L’éducation est le meilleur héritage que l’on puisse léguer à un jeune. Je ressens une passion extraordinaire quand j’assiste des enfants victimes de la barbarie humaine. » Sans attendre de gain ni de reconnaissance, il œuvre avec passion au sein de Rudi International depuis 2011. Cette association sans but lucratif accompagne et encadre continuellement plus de trente enfants orphelins et défavorisés dans le quartier Mugunga.

« Dans l’est de la RDC, les conséquences humanitaires sont légion. Les plus affectés sont les enfants », explique Arsène. Il poursuit : « Abandonnés, ils sont en quête de survie par leurs propres moyens, avec tout ce que cela entraîne comme risques. Leurs parents se disent incapables de couvrir tous les besoins primaires de leurs ménages. Je me suis donc engagé dans la promotion de l’éducation des enfants démunis dans Rudi International. Je n’ai jamais accepté de baisser les bras, quelles que soient les circonstances », conclut-il.

E-technologie : les filles de Goma à l’école du savoir du web

Doué d’un sens poussé de l’observation et très sensible à l’information véhiculée à propos de son pays, Arsène Tungali est également responsable d’un programme de formation en nouvelles technologies proposé aux jeunes filles de Goma. Avec du matériel didactique, des thèmes pertinents sont exposés aux apprenantes avec passion et dans un climat de convivialité. Chaque année, une session de formation et de renforcement des capacités est organisée gratuitement.

Aline, une jeune fille passionnée des nouvelles technologies de l’information et de la communication ne rate jamais les sessions de formation organisées par Arsène.« Arsène fait notre fierté. Grâce à ses initiatives, nous sortons de l’ignorance technologique. Aujourd’hui, j’utilise continuellement les réseaux sociaux pour partager ma vision sur le Congo, mes projets d’avenir et même mon curriculum vitae. »

Mabingwa, forum de jeunes champions

Une autre initiative d’Arsène est le Mabingwa Forum. Ce forum organise des rencontres de jeunes leaders de la région des Grands Lacs issus d’ONG, des affaires, des médias et de la politique, dans le but d’échanger sur la manière de mieux construire des organisations durables.

Environ 25 jeunes de Goma, de Bukavu et de Kigali se réunissent chaque année en décembre à Goma pour partager leurs succès, leurs échecs et leurs défis, pour permettre une réussite collective de leurs projets. « Je suis de ceux qui croient que les bonnes choses doivent s’obtenir par un sacrifice. Les jeunes ont la force, l’énergie et la vigueur. Ils doivent les mettre au profit de leurs communautés par le sens du travail, du sacrifice et de l’engagement », explique Arsène.

Être un champion innovateur est souvent une question de choix, de motivation et de vision, selon lui. Arsène se distingue par ses œuvres en faveur de la communauté congolaise tout entière et est perçu par son entourage comme « une lampe aux pieds de la montagne. » Qu’ils soient nombreux à suivre son exemple.

Article publié précédemment sur wazaonline


RD Congo, CAN 2015, Bataille de Respect!

Armoiries de la RD Congo
Armoiries de la RD Congo

A propos de la CAN 2015. Ni demi-défaite, ni demi-victoire. A bas le ni-ni !

L’équipe de la RD Congo, les léopards, plus qu’un symbole d’efficacité tactique est la référence d’autres nations du point de vue spectacle de rêve. La preuve, le match livré à la rencontre des ¼ de finales qui s’est soldée par 4 buts à 2 en défaveur du Congo Brazzaville, le samedi 31 janvier 2015. Un score de charme ! 

La gloire revient au précieux sélectionneur Florent Ibenge et à ses garçons exceptionnels dont Dieumerci Mbokani, cadeau du ciel, le célèbre attaquant.

Néanmoins, …
« La victoire, motif de fierté nationale ». « Je trouve ça immature et ignoble de leur part que cela soit une affaire d’Etat ».

En lisant ce billet de ma consœur congolaise de Brazzaville, il se dégage un brin de contradiction. Mon for intérieur est touché et je souhaite donner mon opinion à propos.
L’Etat est une personne morale … personnifiant juridiquement la nation. Au XXIème siècle, tout est politique, même le foot selon l’intrépide et formidable blogueur Armel-Gilbert. Donc ma soeur …
Opération « Mbata ya ba KOLO » Expulser les sans papiers Rd congolais du Congo Brazzaville ! Sérieusement. Les images rapportées lors de cette opération sont telles que le terme idoine est loin d’être aussi laconique que simplement « expulsion ».

Dans un café, hier j’ai échangé avec une vieille dame, fan de léopards. Vraiment exceptionnel. Elle me confia ceci, « ma fille, le match du samedi était celui qu’il ne fallait jamais perdre pour laver l’affront, question d’imposer le respect après les expulsions massives inhumaines et dégradantes que nos voisins nous ont fait subir l’an dernier ». Voilà!
En passant, je dis bravo à la Côte d’Ivoire,  qui s’est qualifiée parmi les finalistes. Respect également à Emile Bela (mondoblogueur ivoirien avec qui on avait parié, peu avant le match de la 1/2 finale RDC-Côte d’Ivoire, score 3 à 1 en faveur de la Côte d’Ivoire). Les éléphants, ces talentueux joueurs qui se distinguent par une force physique incroyable.

L’espoir est encore permis pour les léopards, la troisième place n’est pas encore partie. En somme, le football est passionnant, l’Afrique est Magnifique.

Depuis Kinshasa, Sifa Ditalala


Et pendant ce temps là à Kinshasa. Une vie inhabituelle !

Vue de Sozacom, Kinshasa. Photo, droits tiers
Vue de Sozacom, Kinshasa. Photo, droits tiers

Lundi 19 janvier 2015, il est 6 heures du matin à Kintambo, l’une des 24 communes de la capitale de la RD Congo, Kinshasa.Allô, allô, il y a quelqu’un au bout du fil, bon je décroche, je fais un SMS, c’est mieux. Le réseau téléphonique est défectueux !

Echec : envoi message !!! Mais bon sang, qu’y a-t-il ?

J’essaie de t’envoyer un mail pour te faire un débriefing sur ce qui se passe à l’Université de Kinshasa en ce moment. Le peuple est en colère. Echec d’envoi mail !!! Nom de Dieu.

Facebook, twitter, whatsapp, viber, hors connexion, etc. configurer une nouvelle connexion ou un nouveau réseau. Décidément !!!

Le Congolais n’échoue jamais, dit-on. Avec un ami, on décide de faire un tour, mais avant cela, il nous faut mettre du carburant dans le véhicule. Surprise, la station est hors service!!! Fort heureusement, le pompiste était sur place. Nous l’avons aperçu et approché directement pour qu’il ait l’amabilité de nous servir un peu de fuel.

Nous sommes fermés, s’exclame-t-il !

Oui, mais nous on fait comment pour bouger de chez toi et pour ne pas obstruer le passage sur la voie publique, car notre réservoir est vide.

Bon, je fais ce qu’on m’a demandé de faire chers clients. Mais puisque vous insistez je vous fais une faveur exceptionnelle, je vous sers rapidement et s’il vous plaît gardez ça pour vous.

Faveur ? Merci tout de même!

Nous voici dans les rues et avenues de Kinshasa, la mégapole en phase de révolution embryonnaire.

On veut faire une petite escale au super marché Kinshasa-terre nouvelle pour acheter quelques vivres. Avant cela, on doit retirer un peu d’argent. Déception,  il est écrit : distributeur de billets offline !!! Veuillez contacter votre banquier dans la mesure du possible. En sortant de là, on se rend compte que même notre super marché est fermé avec un cadenas. Question d’éviter les pillages, j’imagine.

Premier jour, deuxième jour, troisième jour même situation. Une première à Kinshasa. Une vie inhabituelle.

Nous sommes au quatrième jour, les activités reprennent peu à peu.  Le projet de loi électorale en examen au niveau du Sénat devra être soit adopté, soit modifié, soit renvoyé au gouvernement pour une actualisation, au regard de la pression populaire qui sévit sur l’ensemble du pays. Presque.

Quoiqu’il advienne, la vie humaine doit être protégée par tous.

Victoire de l’opposition congolaise ? Tournant décisif du Congolais face à son destin ? Ou Occasion pour la majorité au pouvoir de façonner un dauphin ?

Wait and see !!!

Sifa ditalala

 


Le journaliste Shamwami Shalubuto Robert lâchement assassiné à Goma

Shamwami R. Photo droits tiers
Shamwami R. Photo droits tiers

Museler, menacer, assassiner les journalistes, pour quelle fin ?

 A l’orée des festivités de fin d’année, le 26 décembre 2014, le brillant journaliste Shamwa Shalubuto Robert de la Radio Télévision nationale congolaise a été lâchement abattu par des hommes inconnus à deux encablures de sa résidence vers 21 h 45, heure de Goma, notre belle capitale.

Présentateur du journal, desk anglais et swahili, spécialisé dans le domaine du sport, cette voix exceptionnelle s’est éteinte à 42 ans. Le journaliste a laissé une veuve et un enfant. Paix à son âme. Journée chargée, petit répit dans un café avec des amis, brusquement des gangsters cagoulés tirent droit vers Robert pan pan pan, drame inattendu !!! La population de Goma est éplorée, effondrée.

Pas plus tard qu’il y a deux mois, un autre journaliste de la même rédaction avait été fusillé par des hommes en armes, par chance, lui n’a pas succombé de ses blessures, mais a été amputé de sa jambe gauche. Quel dommage. Philipe Gira, journaliste cameraman.

Quels sont les mobiles de ces attaques contre les chevaliers de la plume ?

L’information est un pouvoir et un droit garanti par la Constitution de la RD Congo. Où va donc le monde ? Silence télé-silence-radio, silence net-, silence-journaux , incroyable visée. C’est impossible que ce monde sans écho subsiste. Sans information, le développement des nations ne suivra pas, à quoi bon entreprendre de belles initiatives si personne n’est là pour apprécier ou critiquer le service produit.

La vie humaine est sacrée. La paix et la sécurité sont les garants de la prospérité

L’Etat congolais doit assurer la sécurité à tous les citoyens sans distinction. La province du Nord-Kivu n’a que trop souffert de longues décennies de guerre et d’instabilité. Soif de la justice et de la paix véritable en RD Congo et partout ailleurs dans l’univers.

Enquête enclenchée, affaire classée. Halte !!! Nous attendons les résultats des enquêtes impatiemment.

S’il n’y avait qu’une personne sur la terre, la vie serait mesquine, sordide et étriquée.

Heureuse année 2015 chers lecteurs de Kongo Yetu.


Congolaises, méfiez-vous des « M’as-tu-vuste »

Photo droits tiers
Photo droits tiers

Les hommes sérieux en amour ? Il y en a de moins en moins. À Goma, en RDC, on surnomme ces gougeats les « M’as-tu-vuste ». Pour vous avertir, j’ai dressé ici le top 10 de leurs astuces. Mesdames, à bon entendeur, salut !

1. Fausse identité : il est coutume d’entendre à Goma un jeune garçon changer de nom quand il courtise une fille. Le nom c’est la personne dit-on. Kambale c’est mon nom, mais appelle moi Mitterrand ou KAMIT pour les intimes. Seulement par ce que ce dernier est son symbole, voilà la jeune fille perdue dans l’identité de son désormais fiancé.

2. Adresse erronée : Monsieur M’as-tu-vuste qui se présente devant sa dulcinée trouve des façons intéressantes d’indiquer sa résidence. Même s’il habite encore sous le toit parental dans un des quartiers périphériques, il juge opportun de donner l’adresse de l’ami du voisin du grand-frère du filleul de la tante de son meilleur ami qui habite la ville. A la question de savoir où il habite à Goma, il répond sans ambages :

« Ah!!! tu vois la maison juste à côté de celle du gouverneur en ville, c’est là ma résidence. J’ai quitté l’appartement où je payais 1 000 000 fc le mois pour construire ma villa. Tu vois j’évite le calvaire à la cité, délestages (coupure d’électricité) de Himbi, manque d’eau et de sécurité. Seulement si tu veux venir me rendre visite, préviens-moi trois semaines avant car tu sais, j’ai un agenda chargé, ce n’est pas évident que je sois là souvent. Et puis ma sentinelle n’ouvre jamais la porte à des visiteurs inattendus. Tu es donc prévenue, sans rendez-vous, inutile de passer. »

3.  Histoires rocambolesques : Vedette à en croire ses propres dires, M. M’as-tu-vuste use d’autres astuces pour donner l’impression qu’il est réellement ce qu’on redoute qu’il est. Star, cultivé, voyageur incontesté. Quand au cours d’une discussion simple, il sort des paroles du genre « La Tour Eiffel me manque », pourtant il n’a jamais mis les pieds en France. Ou plus compliqué : il publie ses photos à côté de la Statue de la liberté à New York, Photoshop garanti.

4. Sportif amateur : Chaque matin, M’as-tu-vuste va s’entrainer au terrain du cercle sportif. Il est attaquant mais vu son incompétence pour le numéro qu’il jure lui convenir, le 10, il passe le plus clair de temps sur le banc. La raison : son orgueil. Pour cela, il évite cette fois d’en parler quand il est avec sa dulcinée, mais pas il va glisser des paroles du genre « On a match ce dimanche avec la Police mais ma cheville est cassée, je ne pourrai pas jouer. Mais si tu veux qu’on aille assister et soutenir l’équipe, allons-y. »

5. Biens matériels d’emprunt : Mercedes neuve, habits et chaussures de marque italienne, montre Rolex, iPhone, tablette, iPod, il trimballe pleins de petits trucs impressionnants sur lui. C’est surtout quand il a rendez-vous avec sa charmante copine qu’il doit se munir de tous ces biens. Pourtant, les seules choses qui lui appartiennent sont peut-être ses chaussettes. Parce qu’un bon jour, au sortir de l’église, tous ses prêteurs comme par malheur sont venus récupérer leurs biens, pourtant accompagnés de Mme. Pathétique.

6. Dîners pantagruéliques : Monsieur M’as-tu-vuste a le goût du luxe. Quand il invite sa dulcinée à sortir pour un déjeuner, il choisit le restaurant le plus chic. Par malheur, il sort en n’ayant sur lui que 15 000 francs en poche. En arrivant sur le lieu, il demande à son invitée de commander à son goût. La facture peut aller jusqu’à 35 000 francs, M’as-tu-vuste a laissé tomber la fille après le repas, car il est sorti prétendant aller faire de la monnaie dehors et il n’est jamais réapparu devant celle qu’il aimait beaucoup. Soyons simple et modeste.

7. Spécialiste Web, informaticien, mécanicien, électricien : M’as-tu-vuste est multidisciplinaire. Pour impressionner sa dulcinée, il intervient dans chaque débat en anglais dans le domaine des NTIC. Pourtant il n’a qu’un diplôme en français. Autre anecdote : il s’était improvisé électricien chez sa copine, et faillit perdre sa vie car la panne était plus compliquée qu’il ne croyait. Éyant honte, il a rompu la relation.

8. Mensonge répétitif à toutes les filles, « je te marierai » : M’as-tu-vuste a trouvé le mot juste pour courtiser les étudiantes. À Goma, ces dernières aiment beaucoup le mariage. Et donc il ne suffit pas de dire « je t’aime » pour qu’elles écoutent un garçon.

9. Refus de la grossesse : En parlant de dîner, sortie, dans un couple ce qui suit c’est souvent une partie de s’envoyer en l’air. Eh bien pour M’as-tu-vuste, la chose a mal tourné et la copine est tombée enceinte au premier essai d’amour. Rappelons qu’au départ il vivait encore chez ses parents, qu’il était encore étudiant et donc sans emploi formel. Bref il n’était pas prêt pour prendre la responsabilité du mariage. Il dit donc à la fille qu’il ne reconnaissait pas la grossesse. Quand je pense que le magnifique bébé qui est bien là lui ressemble jusqu’à la trace de ses lunettes !

10. Fuite : M’as-tu-vuste quitta le pays, suite à l’irresponsabilité devant une grossesse. Aujourd’hui, même les membres de sa famille ne savent pas où il est caché. Jeunes garçons de la pluie d’aujourd’hui, ceci est une interpellation. L’amour est un mystère nécessitant la modestie pour être vrai. Shalom!

Cet article a d’abord été publié sur wazaonline.


Guerre à Béni : MBUSA NYAMWISI témoigne. Interview exclusive « fictive »

Deuil à Béni. Photos droits tiers
Deuil à Béni. Photos droits tiers
Chers lecteurs, vous le savez déjà.  Béni, dans l’Est de la RDC traverse une crise inédite marquée par une série d’attaques meurtrières des rebelles ougandais Allied Democratic Forces –ADF/NALU (Forces démocratiques alliées) sans vergogne contre les civils confusément. Ironie du sort, cette Est est tout sauf bénie comme le son peut le laisser présager. En l’espace d’un mois, soit du 02 Octobre au 02 Novembre 2014, plus de 100 congolais ont péri dans cette aventure macabre nonobstant l’engagement de l’armée régulière dans la pacification de la région et la présence de la plus grande et hautement mission onusienne au monde. Mission qui brille par son armement et son inefficacité.

Le mutisme du gouvernement congolais dans cette affaire donne libre chemin à la désinformation. Elle fait état d’une certaine implication et complicité non voilée des anciens dignitaires, leaders incontestés et exilés politiques volontaires. Parmi eux, MBUSA NYAMWISI, « président » du RCD/KML, ancienne milice, reconvertit en parti politique de l’opposition depuis la fameuse transition de 2002. Plusieurs fois ministre, il fût candidat président de la république en 2011 avant de se désister en faveur de l’actuel chef de l’état. Il vit aujourd’hui à l’étranger pour des raisons jamais révélées à l’opinion publique. Une espèce d’exil politique qui ne dit pas son nom.
 
 La magie des technologies aidant, Kongo Yetu a eu l’occasion d’interroger directement le président Mbusa si oui ou non, il y est pour quelque chose dans l’entretien de la milice ougandaise qui est coupable des affreux et infâmes carnages des populations. Interview exclusive fictive …
 
Kongo Yetu (K.Y): Bonjour Mr Mbusa. Commençons par cette question simple, êtes-vous toujours président du RCD-KML (Rassemblement congolais pour la Démocratie Kisangani Mouvement de Libération ndlr) ? Si oui, qu’est-ce qui expliquerait votre exclusion du parti par vos militants depuis près six mois … ?
 
Mbusa Nyamwisi (M.N) : Mme, qui vous a donné mes contacts? Je préfère ne pas m’exprimer sur cette question. Là vous touchez des points sensibles qui ne se traitent pas dans les médias, plus étonnant sur un blog d’une jeune prétendue militante engagée. Je suis sincèrement désolé de ne pas être à même de fournir des réponses à vos élucubrations et ragots, et …
 
(K.Y): Puisque cette question vous fâche, sans vous couper la parole, permettez-moi d’avoir votre part de vérité dans l’affaire d’entretien de milice armée ADF-NALU. Ce ne sont pas mes mots, mais celle du chef de l’exécutif provincial, votre dauphin qui a crée son propre parti politique, il y a peu. Pour conforter cette thèse, il allègue vos propos à la RFI, selon lesquels vous étiez au courant de tueries qui allaient se perpétrer dans votre fief électoral…
 
(M.N) : Ehh Mme, allons-y doucement. Quelles sont les preuves de vos allégations? La population avait saisi les autorités de l’imminence d’une attaque des rebelles ougandais en se basant sur les tracts qui ont été jetés dans la rue, trois jours avant. Pourquoi quand c’est Mbusa qui confirme ce que les acteurs de la société civile avaient déjà dit, l’on crie à la complicité et à la trahison sans preuve matérielle. C’est une cabale politique et rien d’autre. La politique c’est un art. Ceux qui se vantent d’être intègres et plus patriotes, sont les plus souvent ceux qui ne le sont pas et endossent leurs incompétences sur le dos de leurs adversaires politiques, des boucs émissaires fortuits plutôt que d’assumer leur mission régalienne. En l’occurrence, la sécurité de personnes et de biens sur toute l’étendue du territoire national. Ils en ont les moyens…
 
(K.Y): Mais une certain opinion affirme qu’à l’aune de votre colère existe le non respect d’engagement du gouvernement congolais, qui semble-t-il vous avait promis le poste de premier de premier ministre dans le nouveau gouvernement de cohésion nationale qui traîne à être mis sur pieds. Qu’est-ce que vous avez à envier tous ce poste, ou soit le pouvoir pour le pouvoir, cher politique, jusqu’à sacrifier vos siens!!!
 
(M.N) : Je suis un citoyen congolais comme les autres. Mes droits civils et politiques n’ont jamais été entamés par qui que ce soit. L’instabilité récurrente à l’Est et pas seulement; n’ont rien à avoir avec mes ambitions politiques. Je suis un pacifiste, la preuve, je crois en la démocratie. J’ai à maintes reprises présenter ma candidature en bonne et due forme. Les belliqueux sont ailleurs et non dans mon parti, le RCD-KML. Que le politique ne distraie pas la population en accusant leurs adversaires politiques. C’est de la roublardise. Qui aime la facilité y périt; dit-onUn gouvernement responsable se doit de prévenir toute incursion sur son territoire. N’oubliez pas aussi que la MONUSCO déresponsabilise le gouvernant en couvrant les tares et failles au sein de l’armée régulière. Car elle appuie en hommes, logistique et technique une armée en mal d’efficacité sur terrain. Un jour viendra où le Congo sera seul face à son destin. On ne m’accusera pas de l’incapacité des autres alors que je ne suis pas aux affaires et même pas au pays. Même mon ombre sera accusée de traitrise. J’ai dit!