Chantal Faida

LA SAPE en trois points

A JAMAIS DANS NOS CŒURS
A JAMAIS DANS NOS CŒURS

Puisse l’Eternel, Dieu de l’univers accueillir dans son Royaume Céleste l’âme de l’icône internationale, l’Artiste Musicien, Acteur et King de la SAPE décédé sur le podium de FEMUA ce 24 avril 2016 à Abidjan. Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, PAPA WEMBA.

Ce digne fils du pays lègue un patrimoine culturel parmi le plus prestigieux de l’histoire de l’humanité. En hommage en sa mémoire, une religion hors pair fleurit pour le grand bonheur du monde de luxe. Au pays comme ailleurs, les opinions sont unanimes, en plus de sa VOIX originale, raffinée et remarquable, ce cadeau du ciel était un dieu de la SAPE.

Grosse valise décorée à son image à la main (cadeau signé grand-frère en Occident), parfumé jusqu’aux dents (« Thierry Mugler » sans doute),  l’œil tourné sur sa montre, visiblement une grande marque vu l’éclat de pierres précieuses tout au tour, il est venu se dandiner à Molokai, village du roi de la Rumba. Il porte les lunettes ALAIN MIKLI pour voir et être vu, une longue veste (dernier design Yoshi Yamamoto) qui laisse s’échapper une culotte moulante, un passant apprécie et confirme qu’il date du XVIIIième siècle avant d’atterrir sur ses longues boots femme en cuir (JM Weston). Un géant Monsieur, sourire en manches courtes, deuil oblige, contrôlant ses gestes et mouvements et répondant à qui veut l’entendre MERCI comme si tout le monde le complimentait automatiquement … BIEN SAPE

Shigusho Zahinka, (nous l’avons interviewé) l’aîné des héritiers légitimes de la SAPE de PAPA WEMBA, également  lauréat du dernier concours régional de la sapologie à Kinshasa explique en peu de mots les trois commandements de la SAPE.

  1. L’élégance

Ce jour je célèbre mon mentor, mon modèle et père spirituel. Cette grande figure de la SAPE a fait l’histoire, il ne l’a pas subit. Son passage sur terre a transformé ma vie ainsi que celle de mes pairs. Cette légende intemporelle de l’art était et restera un leader de caractère. Il m’a appris à s’habiller sophistiqué avec tact.

La vie est trop courte pour être mal vécue. Je vis chaque instant comme s’il était le dernier. Je suis passionné par le beau. La SAPE procure ce sentiment de mieux-être, de savoir-paraître et de sécurité. La caractéristique majeure de sapeurs est l’élégance. La dignité, le respect et la fierté sont des valeurs qui me mettent en confiance quand je traverse un moment d’incertitude au pays. Bien habillé, on oublie la faim!

  1. La correction 

Pas coûteux, simplement beau. Habilleur des chefs d’Etat, c’est mon plus grand rêve. Aujourd’hui je gagne moyennement ma vie mais je m’habille très bien et certains richards sont impressionnés. L’apparence importe plus que mon compte en banque; cela depuis que j’ai 17 ans. Mon secret c’est la sélection des meilleures couturiers, de grandes marques de chaussures et le mariage de couleurs. Le temps qu’il fait dehors importe peu. Tout sapeur sait s’acclimaté. C’est qui est d’ailleurs une valeur indispensable. La distinction en tout temps et en tout lieu est notre credo. Bien habillé, on influence positivement les saint Thomas.

  1. La propreté

Une vie épanouie c’est une vie sans soucis menée dans un environnement sain. Brosser les dents, se laver chaque jour, laver les mains régulièrement, se parfumer, se maquiller. Mon meilleur ami c’est le miroir. Il est mon conseiller honnête. Les gens ne comprennent pas pourquoi dans mon quartier je suis la personne la plus côtoyée. C’est simplement parce que je suis méticuleux en matière de propreté. Cette valeur transpire l’honneur, l’estime et la considération. On aborde pas ici la question de propriété qui constitue la SAPE car là c’est une provocation solennelle et donc pas souhaitable…

J’exhorte le monde de la SAPE à propager cette valeur de propreté à tous les futur-ex sapeurs du quartier pour que disparaisse à jamais ce cachet de ville poubelle!!! Sapeurs militants en faveur des avenues propres.

Ce qu’il a évité de révéler ici, c’est le gain affectif considérable obtenu avec ce mode de vie dont le chapelet (nous parlons de SAPE comme religion); une  arme puissante d’attraction massive des cœurs innocents à cause de son charme séduisant et reflétant la noblesse de sa gentillesse… à suivre

La musique et la sape sont en deuil dans le monde.

SAPE comme jamais. Photo droits tiers.
SAPES comme jamais. Photo droits tiers.


LETTRE OUVERTE D’UNE CONGOLAISE A MADAME FATOU BENSOUDA

La justice est une aurore de la paix durable.
La justice est une aurore de la paix durable.

Après 96 mois de procédure devant la CPI, Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président congolais, reconnu coupable, car « pénalement responsable » de crimes graves commis par ses troupes du MLC (groupe rebelle à l’époque) en RCA, 6 mois durant entre 2002 et 2003. Un premier cas à la cour, un grand pas!

A Madame la Procureure de la Cour Pénale Internationale,RCA

Félicitations chaleureuses pour votre audace,

Zo Kwé Zo est un mot prononcé quotidiennement en RCA qui veut dire : un Homme vaut un Homme. Il n’existe pas de sous-hommes ni de super-hommes, des hommes, simplement. En RSA, par contre, on parle de Umuntu ngumuntu ngabantu ; Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous.

Je vous baigne dans cette mémoire collective africaine parce que quelque part, j’ai eu à constater une injustice dans nos valeurs. Personne, -vous êtes la pionnière- n’a jamais songé à lever l’ancre de ce dogme pour établir une sacralité de la personne humaine en mode de vie.

Depuis mon jeune âge, on m’a appris que le chef est une légende qui incarne la vérité et qu’il n’est jamais en faute, même s’il omet de sanctionner des fauteurs de troubles. Il est donc considéré comme tel, et il jouit d’une immunité démesurée.

On ne m’a appris pas les noms des chefs, mais uniquement leurs qualificatifs : votre honneur, sa majesté, ô roi, être réverentissime …

Au final, j’ai réalisé que le Ubuntu se limitait à un clan aristocrate. Le citoyen moyen demeure une victime éternelle. Personne pour prêter oreille à son besoin. Une erreur monumentale.

Madame la procureure,

Aujourd’hui j’apprends chez vous un nouveau qualificatif à attribuer à un chef africain, VOTRE RESPONSABILITÉ, précédé bien évidemment de l’empathie.

Un bon chef assume ses responsabilités même quand c’est pénible.

En rendant justice aux milliers de victimes centrafricaines,

Vous avez rompu la chaîne de l’indignité qui sévissait en Afrique jusqu’ici.

Aujourd’hui plus que jamais, le sang de l’innocent, le cri du vulnérable et le gémissement de la victime quel que soit son statut social chutera vers une cour pour réparation. La Cour Pénale Internationale. 

Par cette reconnaissance de culpabilité d’un ancien dignitaire au Congo, vous passez un message fort à ceux qui se considèrent maîtres absolus, puissants, intouchables et régnant sur des vies sans aucune crainte. Une méthode belliqueuse et inacceptable qui prenait des dimensions inquiétantes dans nombre de pays africains. Des rebellions récurrentes à tout vent et tout bout de champs. Personne pour stopper la tragédie funeste des hommes sans cœur aux appétits gloutons du pouvoir. S’ils veulent le pouvoir des humains, ils n’ont qu’à recourir aux moyens pacifiques et non violents connus depuis des lustres, les élections.

Madame la Procureure,

Vous êtes un soleil qui fait son apparition sur la planète sombre où l’injustice luisait et l’inhumanité gagnait l’espace. Une consolatrice des âmes éplorées. Une main puissante qui corrige l’irrespect de l’humain pour toute raison que ce soit.

N’en déplaise à tes détracteurs qui revendiquent le renversement de la pyramide dans les poursuites contre les grands poissons, grosses légumes en occident. Chaque voyage commence par un pas, puis deux, puis trois… Jamais deux sans un.

Avec toute gratitude, je demande à la Cour Pénale Internationale, en plus de son objectif traditionnel -mettre fin aux exactions, punir les bourreaux, lutter contre l’oubli, et dissuader les criminels potentiels de commettre des crimes de guerre, des génocides et autres crimes contre l’humanité- de s’impliquer pour l’étouffement dans l’œuf de tout quelconque autre conflit meurtrier dans le monde.

Vous avez mon soutien total dans votre lutte.

Longue vie.

La voix de l’espoir

 


Codes de la famille en Afrique : billet collectif de quatre femmes mondoblogueuses.

Photo droits tiers
Photo droits tiers

Chaque année, le 8 mars célèbre la journée internationale des femmes. Cette date historique permet de faire un bilan des progrès constatés à travers le monde vis à vis de la place des femmes dans la société, mais cette date sert aussi à faire part des barrières qui persistent à ce sujet. Quelle égalité entre les êtres humains en 2016 ? Quelles sont les luttes à mener ? Nous sommes quatre blogueuses de la plateforme « Mondoblog » et nous livrons dans ce billet notre analyse sur l’inexistence ou la non application des lois quant au respect des droits des femmes dans les sociétés africaines. Religion, tradition, mariage, travail, succession, enfants, éducation sont des sujets majeurs qui révèlent une vraie disharmonie entre les femmes et les hommes et qui soulèvent encore beaucoup de questions.
Apporter des réponses justes à ces questions est essentiel, cela ne constitue pas une faveur faite aux femmes, bien au contraire,  cela participe à la construction de la seule voie possible pour un monde meilleur et plus juste.

Parce que nous existons pour lutter,

Parce que notre lutte prône des valeurs,

Parce que nos valeurs portent l’humanité, la dignité et l’égalité des droits,

Parce que nos droits sont constamment bafoués,

Parce que nos droits sont bafoués par l’ignorance, la mauvaise foi, l’inhumanité, nous nous unissons,

Parce que notre union symbolise le début de la fin d’un long silence complice,

Parce que notre complicité a occasionné beaucoup d’abus infâmes, abjects et odieux,

Des femmes puissantes, vertueuses et inspirantes se sont indignées, elles nous ont inspirées,

Hommage leur soit rendu en ce jour mémorable, internationalement célébré pour les droits des femmes, autochtones, noires, blanches, jaunes, sveltes, épaisses, coquettes, jeunes, veilles, …

Femmes : il est temps que nous exploitions notre pouvoir pour changer le monde.

Rene Mouna Ndjodjo Klein /  Fatouma Harber /  Brya Elise Grâce Roassim /  Chantal Faida.

 

Nous nous sommes unies dans notre révolte, chacune d’entre nous a écrit un court texte, très personnel, que vous trouverez ci-dessous pour lecture.
Nous évoquons la situation des femmes dans trois pays : le Tchad, Le Mali et La République Démocratique du Congo.

 

1) TCHAD et MALI
Rene Mouna Ndjodjo Klein :
écrivaine, panafricaniste et militante engagée pour la défense des droits des femmes entre le Tchad et le Mali. La main sur le cœur, elle demande aux femmes de combattre l’infidélité des hommes plutôt que de s’en prendre aux enfants bâtards.  https://rendodjo.mondoblog.org/

Il faut parler du code de la famille, ce sujet est essentiel. Je suis bien décidée à en parler et d’emblée je le dis : l’avis des hommes – messieurs les jurés –  ne m´importe pas beaucoup et je ne perdrais pas non plus mon temps à répondre aux femmes qui s’opposent au code au nom de la religion.
Voici ce que j’ai à dire : j’ai constaté depuis mon arrivée à Bamako que les peuples du Sahel ont tous la même et unique idée de la femme. Le refus du code de la famille est général, la protection sociale de la femme, de la la mère, de la sœur et de la fille n’existe pas. J’ai voulu comprendre pourquoi et je me suis rendue compte que les arguments au Mali étaient les mêmes qu’au Tchad: certaines dispositions du codes sont en contradiction avec l’Islam notamment les articles concernant l’âge du mariage pour les filles, le divorce, l’interdiction de porter des coups et blessures à une épouse ou encore le droit de succession des enfants nés hors mariage au même titre que les enfants légitimes.

Je n’aborderai pas la question de la nécessité pour chaque pays à avoir un Code de la famille, en revanche, chercher à comprendre pourquoi il tarde à paraître dans certains pays, c’est LA question qui m’intéresse. Je pense que les hommes africains ont une mentalité liée à l’ancien temps, leur argument contre le code de la famille c’est la tradition mais ce sont des traditions phallocrates qu´ils justifient grâce à la religion. L’homme africain considère la femme comme un acquis au prix de sa dot, il lui refuse le droit d´être adulte et autonome,  il l’empêche de prendre une décision par elle même, il se permet aussi de la frapper. Selon les hommes, adopter le Code de la famille comme loi sociale les priverait de ces privilèges et serait un grand crime, ils doivent empêcher son avènement à tout prix.  Il n´y a que l’argument religieux qui tienne dans leur refus de réformer les lois. Pourtant cet argument n’est pas irréfutable, voyez le cas du Maroc :
Le Maroc, royauté musulmane aux traditions arabo-berbères saupoudrées à l´orientale possède son Code de la famille. Le code marocain est l´un des plus équitables et protecteurs : la femme n’a plus besoin de tuteur pour se marier, l’âge légal du mariage des jeunes filles est passé de 15 à 18 ans, pour avoir une seconde épouse il faut obtenir une autorisation auprès de la première épouse, toute volonté de répudiation est soumise à l’autorisation d’un juge, la femme a le droit de demander le divorce, et, en cas de divorce, celui qui a la garde des enfants conserve le domicile conjugal. Les Marocains se reconnaissent dans ce texte qu´ils ont adopté, et pourtant ils prient tous les jours en se tournant vers l´Est ! La société tchadienne et la société malienne, mais aussi les associations arabophones et musulmanes qui s’intéressent à ces questions, tous ne devraient-ils pas regarder du côté du Maroc ?

 

2) MALI
Fatouma Harber,
 analyste politique, enseignante, activiste sociale, je ne tolère pas que le code de la famille légalise le mariage précoce des filles et je pense qu’il faut mettre un terme aux pesanteurs culturelles qui empêchent l’épanouissement de la femme jadis cantonnée dans le rôle de simple reproductrice.  https://faty.mondoblog.org/ 

On aurait l’impression de lire le coran en lisant le code de la famille

Le code la famille a longtemps été réclamé par les femmes maliennes. Jusqu’en 2011, année de l’adoption du code de la famille, il y avait de l’espoir au Mali, tous les militants des droits humains pensaient pouvoir changer la société et libérer la femme malienne, marginalisée par les traditions.

Notre société cantonne en effet la femme au rôle de reproductrice et de souffre-douleur. Elle n’a pas son mot à dire quant à la ribambelle d’enfants que son époux lui fait et tous ses droits sont confiés à son « heureux » époux, dont elle dépend totalement.

Au départ, pour les organisations de défense des droits des femmes, le code la famille semblait être  la seule issue qui permettrait à la femme malienne d’échapper légalement au poids des traditions. Mais bien mal leur a pris. Quand le projet du code de la famille a été adopté en première lecture à l’assemblée nationale malienne puis renvoyé à la présidence pour promulgation, les défenseurs des traditions sont montés au créneau, ils étaient menaçants,  si menaçants que le pouvoir a tremblé. Les associations religieuses et le haut conseil islamique ont manifesté, ils ont rempli le stade du 26 mars, il y avait une foule de barbus en colère. Ils  refusaient que le gouvernement malien accepte d’accorder des droits à la femme au détriment de la religion musulmane. Le pouvoir a vacillé. Résultat : le pouvoir en place a reculé pour calmer les choses, aux dépends des droits de la femme. Aujourd’hui quand on lit le code de la famille du Mali, on croit lire le Coran ! Si l’âge du mariage correspond à la majorité pour l’homme, il est de 16 ans pour la femme.  L’homme y garde son titre de chef de famille, il est propriétaire de sa femme, qui est comme de la « marchandise » qu’il pense avoir acheté.

 

3) TCHAD
Brya Elise Grâce Roassim
 : Journaliste professionnelle, actrice forte du changement et passionnée de la plume. « Il n’est pas normal que nous soyons ce jour le seul pays à ne pas détenir le code des personnes et de la famille, une grande mobilisation doit être pensée pour faire pression, les femmes sont les premières concernées. » https://tchadmeilleur.mondoblog.org/

Au Tchad, le code des personnes et de la famille (CPF) n’a toujours pas été adopté, il est en passe d’être jeté aux oubliettes…
Officiellement c’est le ministère de l’Action sociale et de la famille qui détient le texte du CPF mais quand on cherche une copie du projet il n’y en a pas. En cherchant bien, on découvre quatre textes différents, quatre versions du code ! Ce projet a visiblement subi moult toilettages, aménagements et réajustements…  il semble que ce texte ne fasse pas consensus ! La dernière version, du moins supposée comme telle, est introuvable. Selon la Direction de la promotion de la femme et de l’intégration du genre, le document se trouve, depuis en 2010, au secrétariat général du gouvernement. Mais tout le monde évite soigneusement d’aborder ce sujet, évoquer le projet du code crée une certaine gêne. Un responsable de la Direction a simplement dit ‘’ce n’est plus notre problème, on l’a déjà remis à qui de droit’’. Pour ce responsable, parler de l’adoption du code tel qu’il est, est difficile. ‘’Actuellement, il est question rédiger un code civil qui sera constitué de quatre livres dans lequel le code des personnes et de la famille sera inclus. Donc on attend de voir’’.

Tout le monde est d’accord sur le principe d’un code civil, mais la vraie question c’est : un code élaboré par qui et avec qui ? Ceux qui ont pris du temps pour travailler dessus et l’écrire sont totalement découragés. Enock Nodjigoto – l’une des têtes pensantes du code – ne veut plus piper mots sur le sujet. ‘’Je ne veux plus parler de ce code. Le document est maintenant géré par le gouvernement, je ne peux donc rien vous dire’’, déclare-t-il très amer.

Ce code divise, deux camps s’opposent et ils ne sont apparemment pas prêts à s’entendre. Pour certains, le code a passé outre les préceptes de leur religion et l’accepter, ce serait  renoncer à eux-mêmes, à ce qui fait leur identité. Pour d’autres, ce code vient au contraire régler un certain nombre de problèmes qui persistent dans notre société. Selon Koi Pierrot Ganda, journaliste,  si ce projet connait des difficultés,  c’est à cause de « la mauvaise foi des personnes s’opposent à ce code. Le code a été toiletté plusieurs fois en prenant en compte toutes les sensibilités, qui sont représentées lors des travaux. Les réserves ont été émises pour satisfaire tout le monde, si le code a du mal à passer, ce n’est pas le code qui pose problème mais certains individus’’.

Koi Pierrot Ganda ne comprend pas pourquoi le projet de code, qui protège la femme et l’enfant, n’est pas défendu par les femmes elles mêmes. Selon Kemneloum Delphine, avocate et « défenseuse » des droits humains, « nous sommes l’un des rares pays à ne pas posséder un code des personnes et de la famille et nous continuons à travailler avec le code français qui date de 1958, ce n’est pas normal. Il est surprenant que le code n’ait toujours pas été adopté. Beaucoup de compromis sont faits par rapport aux coutumes et aux religions. C’est au pouvoir public de faire adopter ce code. On crée de faux problème pour freiner l’adoption du projet, prenons l’exemple du mariage : si on se marie selon les règles musulmanes ou chrétiennes, on se conforme à ces règles. Mais si on se marie selon les règles nationales, on doit aussi se conformer à ces règles. On évoque des choses banales pour bloquer le projet. On en est arrivé au point où il faudrait une grande mobilisation pour faire pression. C’est aux associations féminines d’en faire un programme et de se fixer des objectifs. C’est important car certaines personnes préfèrent maintenir la femme dans un statut flouBeaucoup de femmes ne savent pas que ce projet de code existe et qu’il pose problème ’’.
Femmes et hommes du Tchad, il est temps d’agir.

 

4) RDC – République Démocratique du Congo
Chantal Faida, activiste sociale et femme politique. https://chantalfaida.mondoblog.org/ 

Je milite pour la réforme du code de la famille en RDC. Le code congolais de la famille a l’unique mérite de concilier le droit moderne au droit coutumier dans l’organisation de la cellule qu’est la famille, mais il  exclue toujours la femme de nombreux secteurs vitaux de la vie. Grâce à la pugnacité de la ministre honoraire du genre, de la famille et des enfants, Madame Lukiana Mufwankolo Dialukupa, une réforme du code de la famille est actuellement en cours, il est donc urgent qu’elle soit actée et mise en application.

L’ancien code de la famille est aujourd’hui obsolète, inadapté et incohérent. Certaines dispositions contenues dans ce code consacrent des inégalités remarquables, toujours en défaveur de la femme. Incroyable après tout ce qu’on a eu comme promesses de changement jamais traduites en actions concrètes. Regardons les articles 352, 444 et 448 qui stipulent par exemple que le mari est le chef du ménage et qu’il doit protection à sa femme, tandis que la femme, elle, doit obéissance à son mari. Les femmes sont aussi obligées d’obtenir le consentement de leur époux pour tout acte juridique, etc.

Certains rites de veuvages sont tragiques également, certaines pratiques épouvantables sont tolérées comme par exemple : imposer le rasage de tête,  imposer le dépouillement de tout bien,  imposer la réclusion pendant plusieurs jours,  imposer des châtiment corporels avec des herbes qui démangent, imposer la stérilisation forcée ou encore imposer le bain purificateur en public. Ces faits sont révélés dans le bimensuel de l’organisation féministe « la dynamique des femmes juristes« .

En ce jour spécial de la journée de la lutte pour les droits des femmes j’interpelle chacun, il faut agir pour mettre un terme à des pratiques rétrogrades, avilissantes et discriminatoires à l’égard de la femme congolaise, ce sont des barbaries inacceptables. Il n’y a aucune raison de tolérer une injustice liée au sexe. Levons-nous et exigeons la mise en application des lois et des textes réglementaires adaptés aux réalités sur le terrain et aux valeurs universellement reconnues. 

 

 


Construire la paix en 3 jours: Leçon inédite du Festival Amani

Heure H. L'esprit, l'âme, le cœur jubilent. Photos droits tiers
Heure H. L’esprit, l’âme, le cœur jubilent.

30.000 âmes, 350 volontaires, 80 associations humanitaires, 40 artistes valeureux et groupes de danse de renom, 20 jeunes entrepreneurs, 1.000fc, le 12,13, 14.02.2016 ces chiffres formulent un vœu, un esprit, une passion : l’amour synonyme de la paix.

Danser pour changer, chanter pour la paix, les artisans de paix bâtissent un havre pacifique, une seule pierre qui est le terreau, le limon et la fondation de l’édifice : l’ART

Crimes odieux, meurtres crapuleux, assassinats crasseux, viols ignobles, pillage éhonté des ressources naturelles, bref, une orgie de malheur, un noir luisant couvre la région du Nord-Kivu depuis des décennies. Pourtant, le peuple qui y survit fait montre d’une résilience déconcertante. Désormais une lumière luit dans ce milieu sombre, un espoir du lendemain radieux.

Une fête à laquelle on convie toute la jeunesse à un prix modeste. 1.000 fc. L’on ne peut s’attendre à des recettes matérielles impressionnantes au regard du coût investi. Le profit est spirituel. Le festival AMANI, (paix en swahili) est à sa troisième édition. Trois prouesses sont remarquables. Celles-ci sont en même temps les raisons majeures d’y prendre part à chaque édition. C’est mon opinion.

Expérience unique

Mr Powa, une voix, une passion. Photos droits tiers
Mr Powa, une voix, une passion.

La vigueur, la rigueur, l’énergie positive se met au service de la transformation sociale. Le jeune de Goma est devenu un don précieux pour les autres au travers du volontariat. Et oui, depuis le jour où j’ai appris que ces 350 visages hospitaliers, mains courageuses, voix mobilisatrices, pieds infatigables, yeux au regard inextinguible étaient justes volontaires, j’ai eu un sentiment de joie, de fierté et de respect. Au moins la jeunesse s’éveille en accompagnant de grand cœur une initiative de paix. C’est une immense expérience que l’on acquiert en servant dans une organisation à but non lucratif. Travailler sous pression et pas seulement s’apprends mieux sur terrain.

Occasion rare

Un petit coeur joyeux
Un petit coeur joyeux.

Promouvoir le vivre ensemble. Il n’est un secret pour personne, la musique est un vecteur fédérateur de cultures. Tous les goûts sont servis à satiété. Du traditionnel au moderne, il n y a qu’un pas. Rassembler par la culture.

Kahindo Fidèle n’a jamais raté un seul moment du festival :

« Je suis fan du sebène (danse populaire et en groupe souvent chanté par Werrason,) et de la rumba (Koffi Olomide). Je me fiche éperdument de savoir de quelle tribu est issue mon artiste favorite, ce qui m’importe c’est la mélodie douce après une longue journée désespérée dans cette région instable. Je suis impatiente de vivre en live la prestation de tous ces talents locaux et même régionaux que nous offre cette grand-messe culturelle. Qu’il soit noir, jaune, grand, mulâtre, étranger, … j’accueille tout celui qui promeut la tradition, la paix et la fête.»

Idées novatrices

A l'aune de la fortune, une passion exprimée. Photo droits tiers
A l’aune de toute fortune, une passion.

Chanter est un don, danser est un talent. Pour un jeune qui manque ces qualités rares, une place de choix est réservée pour lui. L’explosion du potentiel caché dans le domaine entrepreneurial.

La grande équipe du Festival Amani a innové dans sa programmation. Pas de micro, pas de scène mais un stand où le jeune tiré après sélection expose son idée d’affaire et hop, un soutien lui est garantit pour démarrer son entreprise dans la vision d’être acteur de changement. 4 projets novateurs ont reçu l’appui de 1 million de francs de la part des organisateurs du festival.

woo, ici on exige la vie
woo, ici on exige la vie

« Nous réalisons que ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais si cette goutte n’existait pas dans l’océan, elle manquerait. » Mere Teresa. Consolider la paix par l’art est une action extraordinaire car si elle manquait Goma sombrerait dans son passé noir sans moment de joie, de fête et de partage d’idées. Il y a une fin à toute chose, peut-être que le Congo s’achemine vers une situation durable. Une chose est de combattre la violence, une autre est de promouvoir les valeurs de paix. Amani Festival est une initiative à encourager.

Nneka
Nneka


CHAN2016, la RDC sur le toit de l’Afrique

RDC, double CHAN, Meilleure team Africaine
RDC, double CHAN, Meilleure team Africaine, photo droits tiers.

On a gagné, je suis comblée. Bravo aux 11 nationaux.  Un sacre remarquable.

Il y avait l’électricité dans l’air ce 07.02.2016 à Kigali, ville qui a accueillie le 4ème championnat d’Afrique. woo whouh, woura. C’est confirmé, le bonheur existe.

Une joie populaire nous offert par les léopards. Sincères et chaleureuses félicitations.

Vous avez accompli un travail formidable. Avec tact vous avez centré, dribblé, passé pour marquer un tournant décisif sur le sort de la nation, aujourd’hui élevée au rang des géants, puissants et  redoutables pays du football. 3-0 score incroyable en finale RDC-Mali.

Une coupe de tous les congolais. Un succès mémorable. Un travail bien fait, un objectif accompli. Cette victoire hors pair est célébrée par tous les âges, sexes, ethnies, tendances, passions. Une histoire glorieuse s’écrit. Nous sommes une race des champions.

Le voyage le plus long commence par 1km. Notre Km c’est cette discipline sportive dont la passion dépasse toutes les barrières. L’espoir est permis. Les autres secteurs suivront et d’autres coupes nous reviendront. La vocation de toute coupe est de récompenser un exploit mais celle du CHAN2016 vient de lancer le moteur de transformation sociale et de motivation populaire aux valeurs positives.

Elia Meschak, Meilleur buteur du CHAN2016
Elia Meschak, Meilleur buteur du CHAN2016, photo droits tiers

Chaque réussite décline un talent. Aujourd’hui nos pensées se dirigent vers cette âme énergique, cet excellent pied, cette extraordinaire compétence, sang neuf et jeune, Elia Meschak, tu dois être fier de toi-même. Meilleur buteur du CHAN2016. Un prodige!

Shalom!


Un match, une passion naît

03.02. ainsi est né mon amour pour le foot. Billet dédié à ma guinée plurielle
Mercredi 03.02. ainsi naquit mon amour pour le foot. Billet dédié au mondoblogueur Alimou Sow auteur de ma guinée plurielle

Cher football,

Pendant longtemps je t’ai évité, je t’ai repoussé, j’ai évité de te sentir,

Je pensais que t’accorder un moment signifiait loser, tuer le temps, faire le poireau,

J’étais convaincue que tous ceux qui te côtoyaient perdaient leur personnalité du fait de l’intolérance qui régnait là-bas…que dalle

Ce jour, je t’ai approché, croisé ton regard, j’avoue qu’il est irrésistible; je ne me vois pas vivre sans ta présence,

Il me suffit de penser à ton essence, pour que je retrouve espoir, fierté et le summum, tu es un sel dans la construction de l’unité nationale.

Il me suffit de pronostiquer sur ton score pour que tout se passe exactement comme prévu, je pense que tu es mon plus grand complice jamais rencontré,

Il me suffit d’écouter ta voix –tu sais je n’ai pas pu te suivre en direct à la télé car la régie de lumière ne fait que procrastiner- le paradoxe, nous avons tout pour mériter mieux, hélas; bref j’ai suivi ta prestation à la radio, j’ai raté le live des moments forts, là je ne sais commenter chaque fait et geste qui a conduit la RDC à la finale Chan 2016, éliminant le syli National de la Guinée ce 03.02.2015.

Il me suffit de célébrer ta gloire pour que je découvre que même les agents de l’ordre ont explosé, liesse et omission des missions régaliennes, bon disons que l’enthousiasme était à son comble .

Tu m’inspire énormément, je crois qu’ensemble des merveilles sont certaines.

Football, je t’aime! Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée assurément …

IMG_2641

PS : L’Amour est synonyme de l’Intérêt, voilà l’enjeu 

Il me suffit de parier sur ta victoire pour me voir décerner un plus beau cadeau de vie, un voyage haut de gamme à Conakry par le distingué blogueur Alimou Sow, auteur du prestigieux blog ma guinée plurielle. La bonne nouvelle pour lui : je ne me déplacerai pas seule comme un moine mais avec ma famille élargie, futur-ex belle-mère, grand-frère du voisin de l’oncle de la petite sœur du neveu de tante Kaze… et oui les africaines se déplacent les mains pleines mais fortement accompagnées. Nous sommes impatients de visiter la fabuleuse terre dorée, goûter le délice des îles de Loos et humer l’air doux dans le parvis de la chute du voile de la mariée dans la basse guinée … ce samedi à 8

wooo, bravo les léopards,
wooo, bravo les léopards. le réveil du géant.
Peace to Africa!

 

 

 


Une Noël, un cœur, un geste

Centre Lisanga Ya klisto est une organisme humanitaire qui oeuvre pour le bien-être de l'enfant à Kinshasa. +(243)-822-196-259; colkasbl@yahoo.com
Centre Lisanga Ya klisto est un organisme humanitaire qui oeuvre pour le bien-être de l’enfant à Kinshasa. +(243)-822-196-259 ; colkasbl@yahoo.com

Des enfants abandonnés dans les rues. Mais une femme, Monique, se relève les manches pour leur assurer un avenir.

A Kinshasa, il y a plus de dix millions d’âmes réparties sur 9 965 km2. Un grand nombre de Kinois mènent une vie modeste. Ce qui vous surprend en circulant dans les belles rues de notre capitale : le nombre d’enfants dans la rue. Quand l’irresponsabilité s’installe confortablement dans nos mœurs, les rues enfantent ! Quand les conflits violents, les guerres fratricides secouent une partie du territoire, les gamins sont abandonnés, séparés ou ramassés, errant dans les rues. Inacceptable.

Une politique sociale inacceptable

Ce que vous qui agace face à ce tableau sombre : le mutisme. Pire, l’absence de réponse en matière sociale pour l’encadrement des personnes vulnérables et des enfants. Dès qu’on fait face à un cas de bébé abandonné, il est pris en charge par le service compétent au commissariat. Monsieur le commissaire ne se pose pas alors mille questions : il demande à ses services d’expédier rapidement le nouveau-né dans l’orphelinat le plus proche avant d’enclencher l’enquête. Idéal pour clôturer l’affaire rapidement.

Une sainte vivante

Mais quelque chose vous émerveillera à Kinshasa : une organisation de gens formidables qui se privent, depuis quatre ans, de dîners pantagruéliques. La famille du Coeur. Ils célèbrent leur Noël de cœur avec les enfants de la famille centre d’orphelinat lisanga ya klisto. Une famille du cœur à Kinshasa. Ce qui vous rend heureux : c’est l’échange avec la merveilleuse et forte maman Monique. Veuve de son état, mère de 3 enfants, en 2016 cela fera 24 ans depuis qu’elle a reçu l’appel du Tout puissant. Avec habileté, elle sèche les cœurs blessés. Avec délicatesse, elle redonne la joie aux cœurs brisés. Avec son cœur, elle relève ceux qui sont affaiblis et leur donne un élan nouveau. Tout son patrimoine est mis au service des démunis. Une sainte vivante !Un avenir prometteur

Ce qui vous enchante : c’est son sourire magique et la complicité qu’elle entretient avec ces 108 enfants (de 0 à 20 ans) qui vivent mieux que des frères et sœurs de sang. Qui l’eut cru ! De ce centre, certains enfants se sont mariés, quelques-uns ont trouvé du travail, d’autres servent efficacement notre communauté. Vivement Noël, Nouvel An, Pâques chez Maman Monique, à Kinshasa.

Publié précédemment sur waza

Team famille du coeur en visite de solidarité chez l'orphelinat crée et géré par Maman Monique.
Team famille du coeur en visite de solidarité chez l’orphelinat crée et géré par Maman Monique.


3 raisons majeures d’avoir un blog

07.11.2015 la grand-messe des blogueurs de Kinshasa a eu lieu. Succès hors pair. Inspiration de ce billet intervient.
07.11.2015 la grand-messe des blogueurs de Kinshasa a eu lieu. Succès hors pair. Inspiration de ce billet intervient.

Dans exactement 458 ans, calendrier Kongo (l’année compte 13 mois de 7 semaines de 4 jours), la passion pour le blogging explosera. C’est mon opinion.

Si nous sommes à plus de 300 millions de blogueurs au jour aujourd’hui, dans les jours à venir, nous serons 1 ou 2 milliards de par le monde. La raison est simple, les blogueurs sont des agents de changement.  Ils ne voient pas le monde comme il est, mais comme il pourrait être… Ils avancent, ils suscitent la progression, ils produisent la transformation. Ils inspirent l’excellence.

Le blogging c’est du lourd, ce contenu exceptionnel de billets, cette proximité, cette complicité et cette impression d’être ami ou proche du blogueur dont on lit, visualise ou auditionne les pensées profondes au travers de courts textes, photos et dessins ou sons inédits.

Ici, ni le lecteur, ni l’auteur n’est fatalement soumis à la cybercriminalité. La fréquence est de faible intensité. Sur cette note, je déclare le blogging, la meilleure pratique virtuelle qui soit.

  1. Disque dur virtuel original

Un jour un ami m’a fait une démonstration incroyable sur son ordinateur. Il fut un temps où je rêvai construire seule une nation juste et paisible au travers des petites pensées superficielles postées ça et là sur facebook. Le débat, étant ma passion, je l’ai mis au défi de me montrer une seule phrase confirmant ses allégations. Nous nous sommes donc mis à chercher le post, fouiller, racler, … que dalle !

A l’accoutumée, chaque acte ou fait déconcertant suscite en moi une réflexion profonde. Ce jour là, j’ai compris qu’il me fallait une sorte d’application web ou bidule pour immortaliser mes folles idées spontanées, mes espoirs partagés, mes peurs profondes, mes rêves grandioses, sur un truc que je n’avais pas besoin de trimbaler avec après, eh ben ce jour là, nous sommes en 2012, j’ai réalisé qu’il me fallait un blog personnel et en urgence.

  1. Contenu au choix

Depuis ce jour là, j’ai crée mon journal virtuel, mais quelque chose m’a fait tiquer. Cette décision a suscité en moi, un désir puissant d’apprendre les B-A-B-A du blogging et de l’écriture web. Il me fallait donc une formation essentielle pour me permettre d’acquérir le niveau et la compétence requis. En ce bas monde; tout le monde a des choses à raconter, mais la façon de le faire attire et élargit l’audience. Résultat, influence positive.

Un pourquoi fort a impulsé un recyclage pour orienter et rendre agréable la lecture de mes billets. Merci à Mondoblog pour cet appui inestimable et cette charte, la bible des mondoblogueurs.

  1. Règles de conduite simples

Liberté est le nouveau nom de responsabilité. Le fond, la forme et la fréquence (sans oublier les références des contenus des tiers repris) des billets  … ces clés pertinentes qui sans nul doute boostent l’audience du blog. La Crédibilité et l’e-réputation. Si tout journaliste est fatalement blogueur à volonté, tout blogueur n’est pas journaliste. Néanmoins, il est une règle d’or à suivre que tout blogueur est sensé suivre. Répondre à la méthode QQOQCP  « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Une règle d’art journalistique qui est fondamentale et impérative. Quand on n’a pas une réponse au « pourquoi » c’est là que ça devient intéressant, le blogueur partage son analyse personnelle sur un fait avec son cœur, un zeste d’humour, … original

PS: 52 semaines de bien-être 2016!


Libère ton potentiel, à bas la victime. Faida s’interroge, 2ème partie

WAYA, chasser la peur, credo du militant congolais. Dans nos paniers ne se trouvent plus des chocolats mais de l'armure pour abattre la bête.
…WAYA, chasser la peur, credo du militant congolais. Dans nos paniers ne se trouvent plus des chocolats mais de l’armure pour abattre la bête… La voix de l’espoir , Goma. 

Cher (e) lecteur (rice), la série de billets se rapportant à mon aventure (positive et sérieuse) dans la politique se poursuit.  A quand les élections, FAIDA s’interroge, 2ème partie. Pour rappel, la première partie est disponible ici. Excellente lecture je te souhaite. 

Quels sont les motivations derrière ma candidature?

Il est dit que« Pour bien défendre une cause, il faut la connaître à fond. Mesurer les conséquences de son manque et projeter des solutions adaptées. »

J’avais 8 ans en 1996, lorsque je me suis retrouvée avec des baluchons sur la tête et portant ma petite sœur d’un an au dos. La guerre « de libération » était déclarée. Nous avons fait plus de 60 km à pieds. Des conditions extrêmement difficiles pour l’enfant que j’étais. Sur le chemin, bombes, les retentissements des balles, la déflagration des grenades emportaient des enfants, des adultes et des vieillards indistinctement. Je n’ai jamais compris pourquoi et comment j’ai survécu à tout cela. Le destin certainement !

… si petite et frêle que j’étais, j’ai dû endurer la marche que nous imposait la quête de survie …
Arrivée à Luchiga (Kalehe), j’ai fait une forte crise de malaria et de fièvre. Aucun médecin ni centre soignant dans les parages. Dieu est grand, mes chers parents, j’avoue qu’en ce jour je réalise que je leur dois tout, car ils m’ont sauvé la vie, m’ont donné une cure, je n’oublierais jamais, une série de 10 comprimés à avaler d’un coup chaque trois heures pour essayer de me sauver… hommage à eux ce jour, l’histoire est longue, je vous résume l’essentiel. Oui j’ai survécu.

Depuis cette marche vers l’inconnu j’ai fait mon bonhomme de chemin. Je me suis découverte, je me suis formée. J’ai essayé de vivres mes rêves, de réaliser des projets. Sur ce parcours j’ai parfois eu peur, j’ai fait des erreurs, j’ai trébuché aussi mais je me suis aussi relevée. J’ai appris et je me suis construite. Maintenant forte de toutes ces expériences, je voudrais apporter ma voix au forum de la construction de la paix. Nous avons tous assez pleuré, il est temps d’apporter des solutions et des réponses.

A suivre …


À quand les élections en RDC ? Faida s’interroge, 1ère Partie

Mon combat, la dignité humaine et la justice sociale à Goma singulièrement et sur l'ensemble de la RD Congo en général.
Mon combat : la dignité humaine et la justice sociale en  RD Congo et notamment à Goma. La voix de l’espoir.

Après mûre réflexion, j’ai pris la décision de jouer un rôle important aux prochaines élections. Je me présente à Goma comme candidate députée provinciale inscrite sur la liste de l’ADR (Alliance pour le développement et la République), parti de l’opposition républicaine. En course pour un siège convoité par 244 autres inscrits, la bataille s’annonce rude. Du moins, si bataille il y a.

Vous le savez, une grande machine du changement se prépare à démarrer en République démocratique du Congo, mon pays ; j’ai cité le processus pour les élections provinciales, urbaines, municipales et locales de 2015, ainsi que les élections présidentielle et législatives de 2016.

Pour assurer la transformation sociale, tous les Congolais sont appelés à participer à ce processus à plusieurs titres et en diverses qualités : électeurs, observateurs, assesseurs, candidats…

Si le calendrier électoral avait été respecté, le dimanche 25 octobre dernier aurait été un jour spécial et mémorable pour moi.L’instant idéal de succès ou du pur apprentissage. Comme dans un match, deux cas sont possibles cet exercice citoyen, soit je gagne, soit je n’échoue pas. Car dit-on, tout échec annonce un succès déconcertant.

À ce jour, aucune raison valable n’a été invoquée pour justifier ce retard. Certains diront qu’à l’heure actuelle, l’urgence est que le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) s’installe. Moi, je réponds que la République se gère par des institutions, non par des hommes.

Pour ceux qui évoquent le manque de moyens, je rappelle que tous les cinq ans, il est prévu un cycle électoral. Gouverner, c’est prévoir !

Et le reste…

Je suis quelque peu contrariée par un mutisme qui frise la trahison des clauses du contrat citoyen établi entre, d’une part, les candidats et, d’autre part, la structure habilitée (la Céni).

En tant qu’aspirante, j’ai dû remplir une panoplie de formulaires manuscrits, procédés rudimentaires que je fustige dans un monde 2.0. Je me suis acquittée de la caution exigée – 500 000 francs congolais par formation politique ou par candidat indépendant. J’ai dû me réserver d’enclencher la campagne, même officieuse, de mobilisation des voix. Pour ma part, je crois que les clauses du contrat sont respectées à la lettre.

La Céni, l’autre partie contractante, se permet elle un déficit communicationnel insupportable. C’est irrespectueux et condamnable. Selon moi, il vaut mieux détenir une information provisoire que de ne pas en disposer du tout. La moindre des choses serait désormais de publier un calendrier réaménagé. Il en va de la crédibilité et du sérieux de la structure d’appui à la démocratie en RDC, la Céni.

A suivre …

Article publié précédemment sur waza, voir le lien suivant bit.ly/1SuKXYI