Chantal Faida

La paix en RDC, « je ne l’ai pas connue en 24 ans »

Journée Internationale de la Paix, billet collectif des blogueurs congolais.

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La paix : que faut-il en dire en République démocratique du Congo où, depuis 20 ans, la guerre déchire de nombreuses familles et les endeuille ? Qu’est-ce qu’il faut en dire devant le chômage toujours plus fort et les épidémies encore invaincues ? La liste est longue ! A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la paix initiée par l’ONU, des jeunes congolais expriment ici leurs pensées sur la paix.

Le journaliste et blogueur Fidèle Bwirhonde de Lubumbashi perçoit les enjeux de paix bien au-delà des tirs des canons. Il faut, en plus, des écoles pour les élèves et des emplois pour les parents. En bref, une paix sociale. « La paix, promesse éternelle, ne devrait plus être que l’absence de la guerre. Sinon, on dirait que Lubumbashi est en paix ou que telle femme violée par sa propre armée serait en paix plus qu’un réfugié qui a fui la guerre. Non, ce fils de Beni ne verra pas la paix tant que deux camps s’opposeront au nom de la paix. Cette paix, nous la connaîtrons quand le dirigeant comprendra qu’il n’est pas éternel ni indispensable et qu’il prêtera enfin oreilles aux vrais cris du peuple. »

A 24 ans, il n’a pas connu de paix

Le journaliste et blogueur Blaise Ndola de Goma, dans la très meurtrie province du Nord-Kivu, donne un témoignage poignant : « J’ai 24 ans et incarne le sentiment de toute une génération marquée par le manque de la paix. » Il poursuit, désespéré :

« Etouffée par les bruits des balles, des bottes des militaires, des pas et cris des réfugiés et déplacés, la paix est une affaire d’autres pour toute ma génération. Là où les balles ne crépitent pas, la famine et les maladies tuent aussi que les armes. Si nous avons hérité de l’absence de paix de nos parents, nous n’avons pas le droit de faire la même erreur pour nos enfants. Nous avons tous le droit de vivre libre dans un pays où tout le monde aura le droit de rêver, de planifier pour le long terme et de bâtir fort et durable sans crainte d’un lendemain troublé. »

Mais Blaise croit en un lendemain qui chante et écoute encore cette parole de Patrice Lumumba, premier chef du gouvernement de la RDC : « Les rives du grand fleuve, pleins de promesses sont désormais tiennes. Cette terre et toutes ses richesses sont désormais tiennes,… et tu feras du Congo, une nation libre et heureuse, au centre de cette gigantesque Afrique Noire ».

Jean-Chrysostome Tshibanda, slameur et enseignant de français, a l’âme en peine lorsqu’il faut dire paix. Bien plus, c’est l’explosion de révolte au fond de son cœur lorsqu’il pense à la paix qui manque :

J’aurais voulu prier, mais si grande est ma peine
Que, bien au contraire, j’ai envie de pleurer.
Dix millions de morts, est-il vrai que c’est rien dans la pensée humaine ?
Dix millions de morts, qu’est-ce que c’est ? C’est rien,
Ce sont des Congolais, qui n’ont pas les moyens
De réclamer vengeance à la face du monde
qui, d’ailleurs, se moque de pareille demande.
Dix millions de morts, qu’est-ce que c’est ? C’est rien.
Ô pauvres Congolais, qu’on prend pour des vauriens !
S’il faut satisfaire la soif de la richesse
D’un seul individu, faudra-t-il que sans cesse
plusieurs fanatiques s’entretuent bêtement ?
Or même les bêtes agissent autrement.
Les animaux qui sont d’une semblable espèce
ne s’entretuent pas : ont-ils plus de sagesse ?
De quelle espèce es-tu, toi qui tues des humains,
toi qui tues tes semblables sans être plus malsains ?
C’est pas la frontière qui divise les hommes.
C’est le manque d’amour qui provoque les drames.
Il faut concilier tous les pays voisins.
C’est un gage de paix, nous en sommes certains.
Enterrer les conflits s’impose à cet effet.

« On est habitué à vivre sans paix »

Presque lassé, Thierry UWAMUNGU de Kigali au Rwanda rappelle que la paix est un droit pour l’homme. « Des plus belles paroles ont déjà été dites contre la guerre et des grands hommes de paix ont servi de très bons exemples. Mais chaque jour, on attend des nouvelles tragiques des pays en guerre, des affrontements, des bombardements, etc. On est habitué à vivre sans paix. Où est donc passé notre droit à la paix? Travaillons tous à son émergence par le respect de la dignité de chaque être humain, de chaque peuple, de chaque nation, de chaque État. Et si on commençait par son prochain? Collègue de travail, voisin du quartier ? Moi j’ai décidé de commencer et toi? »

« Transformons nos peines en forces »

On ne présente plus Chantal Faida Mulenga-byuma, journaliste et blogueuse, présente dans plusieurs actions de jeunes pour la paix et le progrès social. Malgré la peine que lui inspire l’absence de paix – deux décennies déjà! – elle n’éteint pas la flamme d’espoir et invite au courage. « Transformons nos peines en forces. » Voici son propos : « Un millier de déplacés internes vivent le calvaire innommable à cause des conflits violents en RD Congo, il y a deux décennies. De Masisi en passant par Rutshuru et Béni, la paix durable, gage du progrès social, est loin d’être un mode de vie pour les habitants de ce territoire. Ces échecs sont pour nous des leçons précieuses. Pour moi, la paix c’est le symbole de gloire, car elle rend la dignité jadis arrachée à l’humain. J’invite à la tolérance dans l’échange d’idées, l’émulation dans l’action pour la paix.»

Concluons avec cette pensée de Paola Nzey, Congolaise qui vit en Afrique du Sud depuis un an : « La paix est un petit mot mais d’une grande valeur et, plus qu’indispensable dans la vie humaine. Nos familles, nos sociétés en ont besoin! En cette année de Miséricorde (Eglise catholique), nous voulons et désirons, de tout notre cœur, vivre cette Paix en RDC! »

Publié précédemment sur le Blog hors pair de Didier Makal


Lettre d’une congolaise à Dieu

21 Septembre ; journée internationale de la paix
21 Septembre ; journée internationale de la paix

Éternel Dieu, Maître de l’univers shaloom

« Faisons l’homme à notre image » telle était l’exposé de motif de création de l’humain par Votre Trinité. 2000 ans passés, dans mon pays, nombre de personnes semble oublier ce principe sacré. L’autre c’est moi et vice versa. La main sur le cœur, larmes sur mes joues le constat fait est ahurissant.

L’autre ôte le souffle de vie à l’autre qui est substantiellement l’autre. Donc on est face à un néo – suicide. Faucher une âme semblable, une création divine sans gêne. Une fuite d’impureté dans le chef de votre chef d’oeuvre. Esprit étrange.

Deux propositions.

 Le come back de votre fils et la renaissance de l’Esprit Saint dans les cœurs des humains. Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie. Nous avons besoin de la vie -dignité humaine- au Congo.

Le black out ou l’expulsion du mal sur la terre. Celui qui croit ne périra point mais vivra éternellement. Votre peuple du Congo Kinshasa croit. Maître de l’impossible, Écoutez – nous.

Spirituellement. Depuis la terre, une baptisée.

Réponse de Dieu à une congolaise

La paix soit avec vous ma fille. J’ai reçu votre prière pour le retour à la sacralité de la vie sur terre et dans ton pays le Congo Kinshasa de manière particulière. Que ma grâce abonde vos cœurs. Ma miséricorde est mon point faible. Sur la terre, le seul être qui puisse se vanter d’avoir l’honneur de mon Amour sans mesures est l’humain.

Le mal, vous avez le pouvoir de le vaincre. La puissance de l’anéantir. La grâce de maintenir cette situation de bonheur terrestre. Votre prochain c’est votre reflet. Aimez – vous comme moi Votre Père je vous aime.

Qui dit paix dit Amour. Rêvez et vivez le BIEN. Toutes mes bénédictions. Depuis le ciel. Le Tout Puissant.


Mundele Bénédicte une entrepreneure made in RDC

Mundele Bénédicte, une entrepreneuse de Kinshasa, incarne ce nouveau visage de l’entrepreneuriat agricole congolais. Portrait d’une Congolaise ingénieuse couronnée de succès.

énédicte Mundele KUVUNA, la fondatrice de « Surprise Tropicale »
énédicte Mundele KUVUNA, la fondatrice de « Surprise Tropicale »

L’air serein et coupe afro, large sourire et démarche élégante, Mundele Kuvuna Bénédicte a 23 ans. Elle est présidente et fondatrice de la start-up « Surprise tropicale » implantée à Kinshasa depuis 2012.

Une nouveauté qui soulage les consommateurs congolais. Le service rendu est innovant. Il consiste en la livraison à domicile –sur base des commandes en ligne des abonnés au site web- de produits alimentaires locaux tels que des fruits, des légumes, des jus naturels, des chips et depuis peu, des recettes congolaises, qui varient selon la demande de la clientèle. Grâce à des vélomoteurs, de courageux livreurs se déplacent de la « cité verte », située dans banlieue de la commune de Selembao, siège de Surprise Tropicale, vers les quatre coins de la ville. Le paiement se fait après la livraison. Le bonheur c’est que le consommateur n’a pas à se déplacer, évitant ainsi les embouteillages monstres de Kinshasa.

Un grand challenge 

Le but de son entreprise est aussi de réduire la faim et la malnutrition en RDC. Bénédicte souhaite ainsi accroître le rendement et les revenus des agriculteurs locaux par l’exploitation rationnelle des terres arables.

« les matières premières sont légion ici : la noix de coco, la banane plantain, la patate, le gingembre, les fruits de la passion, la papaye, l’ananas etc. Pourtant tout ce qu’on trouve dans les supermarchés est importé. Nos fruits et nos légumes récoltés ici sont transformés ailleurs, et des conservateurs y sont souvent ajoutés pour être réimportés à des prix majorés, ce qui pénalise les Congolais. Conséquence : beaucoup de congolais souffrent de malnutrition ! » raconte la jeune femme pour expliquer comment a démarré sa noble lutte.

Une passion

Diplômée au lycée « technique et professionnel Kimbondo » en hôtellerie, elle comprend à l’âge de 16 ans qu’une alimentation saine et suffisante est possible pour tous.

A l’âge de 7 ans, elle fait ses premiers pas dans le commerce en vendant des jus de fruits dans le restaurant de sa mère. Plus tard, elle décide de s’inscrire à la fondation Kuvuna de son père pour avoir accès à des formations spécialisées en entrepreneuriat puis obtient le privilège de décrocher un master en innovation alimentaire en Italie.

En 2015, elle devient membre du World Economic Forum, dans la cellule « Jeunesse Global Shapper », constituée de jeunes de 20 à 30 ans qui apportent du changement dans leur communauté.

La réussite

« Je me rappelle que j’avais besoin d’un montant de 150$ pour lancer Surprise tropicale, aujourd’hui notre chiffre d’affaire s’élève au-delà de 7.500$ » témoigne-t-elle alors qu’elle renseigne un client sur les possibilités de livraison à domicile via l’achat en ligne de produits frais empaquetés.

« Au début, l’obstacle majeur était de convaincre la clientèle dubitative de la qualité de nos produits. J’ai développé le goût du risque à l’époque. Notre business est attaché au besoin de notre communauté, nous essayons de trouver des solutions aux problèmes de notre clientèle avec une maîtrise professionnelle ».

Gagner et innover !

Quatre emplois directs ont été crées. Mais Bénedicte souhaite encore innover en travaillant avec des sociétés de télécommunication. Avec le développement de la téléphonie mobile, le marché offre un large potentiel. L’entrepreuneuse souhaite néanmoins garder le traditionnel procédé de vente en ligne pour s’étendre plus tard en Afrique.

« Résoudre les problèmes africains par les Africains c’est ma conviction  » lance la jeune femme. Bénédicte fait désormais parmi des 12 jeunes brillants entrepreneurs « d’Anzisha Prize » un programme de l’organisation Africa Leadership Academic et Master Card Foundation.

Publié précédemment sur Waza


Lettre d’une congolaise à SEM Edem KODJO

Partage d’un point de vue quant au Dialogue Politique National et Inclusif, DPNI

Le facilitateur de l'Union Africaine pour le dialogue politique en République Démocratique du Congo, Edem Kodjo lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le 11/04/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Le facilitateur de l’Union Africaine pour le dialogue politique en République Démocratique du Congo, Edem Kodjo lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le 11/04/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Monsieur Edem KODJO, très sincèrement vous êtes un brave diplomate.

Chapeau bas.

D’aucuns disent que la qualité majeure d’un leadership éclairé est l’art de l’écoute.

Exactement, 265 jours après votre prise de fonction comme Facilitateur international dans le processus électoral en RDC en vue de régler les contradictions y découlant et de permettre la prévention d’éventuelles crises politiques suite à la non tenue des élections apaisées, crédibles et transparentes dans le meilleur délai c’est dire l’alternance à la magistrature suprême en décembre 2016, votre persévérance est vivace.

« Le bébé » dialogue peine à naître ou s’il est déjà naît, il n’a pas encore poussé le premier cri, preuve de l’existence d’une âme normale. Deux choses sur le Dialogue Politique National et Inclusif.

Une; la forme. L’ŒIL curieux et interrogatoire, il appert que vous avez inventé une balance qui mesure la « congolite » des opérateurs politiques congolais. Qui sont vos véritables interlocuteurs? Les grandes figures, les célébrités, l’élite propulsée et façonnée par les médias. C’est unanimement ingénieux. La sagacité et la subtilité. Mais pas seulement. De notre petite connaissance novice en politique, ce n’est pas le chef qui fait le peuple mais l’inverse est plausible. La forme est biaisée. Une rencontre populaire sans tabou de toutes les couches de la population faciliterait votre facilitation. En démocratie le pouvoir appartient au peuple. Écoutez – les. Aussi, après cette étape, travaillez avec ceux qui sont favorables à l’initiative. Car, Il est des politiques en RDC qui ont juré ne jamais réellement servir comme décideurs directs mais comme détracteurs éternels. Pas la peine de jeter le filet de l’autre côté. La pêche restera statique.

Deuxième chose: le fonds. En toute conscience, liberté et responsabilité, le dialogue proprement dit s’organise. Pour une meilleure organisation du processus électoral, des mesures de confiance sont mises en place par les parties prenantes pour aboutir à un accord. Notre constat: les acteurs majeurs au DPNI sont individualisés alors que leur provenance l’emporte sur les ego démesurés des uns et des autres. On parle processus électoral mais l’organe technique n’y prends pas part directement. Quelle expertise les acteurs impliqués vont faire valoir? Certains observateurs avertis affirment qu’après votre dialogue il y aura un autre. Car le tien est artificiel. Sans le délégué de la CENI, que dalle.

Les prémisses peuvent être modifiées. Sur ce même chapitre, le quota jeunes et femmes est ambigu quand on dit un nombre raisonnable doit faire partie des délégations identifiées. Il n’est un secret pour personne plus de 52% de la population congolaise est constituée de femmes et de jeunes. Ne pas exiger clairement que le quota de participants au dialogue soit équitable à la réalité, cela s’avère être tout sauf stratégique. L’histoire est juste à côté. Des conciliabules ont vécu au Congo, résultat pas satisfaisant. Pour cause inégalités d’accès des jeunes et femmes à la signature des accords.

Je suis Chantal Faida, la voix de l’espoir.

Haute considération.

Le président de l’UNC, Vital Kamerhe, interrogé par la presse à l’ouverture du dialogue. Il est le co-modérateur de ce dialogue pour la frange de l’opposition qui y participe. © RFI
Le président de l’UNC, Vital Kamerhe, interrogé par la presse à l’ouverture du dialogue. Il est le co-modérateur de ce dialogue pour la frange de l’opposition qui y participe. © RFI


Le cinéma se conjugue au féminin à Kinshasa

Festival du cinéma au Féminin (CINEF), initié depuis 2013 par l’Association des Femmes Cinéastes Congolaises (AFCC).
Festival du cinéma au Féminin (CINEF), initié depuis 2013 par l’Association des Femmes Cinéastes Congolaises (AFCC).

La troisième édition Festival du Cinéma Féminin a vécu à Kinshasa du 18 au 25 juin 2016. Un franc succès, honneur au talent des femmes.

Qui sont ces héros qui pensent, écrivent et réalisent tous les scénarios que nous voyons avec un brin d’espoir, d’amertume, de colère noire, de sourire, de joie et parfois, avec des larmes de sang, des larmes artificielles ou des larmes de crocodiles. Le film, le cinéma, le documentaire, le long ou court-métrage, ce résultat apprécié qui cache son producteur jusqu’à aduler les acteurs qui ne font qu’interpréter un rôle donné.

Très souvent on ignore, à dessein le réalisateur, le géniteur de notre liesse ou de notre douleur.

Je suis allée à la rencontre de celle qui a décidé de rompre d’avec cette paresse scientifique, celle qui déroule le tapis, et mets sous les projecteurs ceux qui sélectionnent les visages du 7ème art pour amplifier une douleur, transformer un rêve et susciter un espoir.

Une innovation spéciale parce qu’elle est femme et promeut les femmes réalisatrices.

Trois questions à Clarisse Muvuba, promotrice du CINEF-RD Congo et fondatrice de l’Association des Femmes Cinéastes Congolaises (AFCC).

Kongo Yetu        : Mme Clarisse, quelle est l’innovation CINEF 2016 par rapport aux deux éditions passées ?

Clarisse Muvuba: La première édition était consacrée aux films produits et réalisés par les congolaises d’ici et d’ailleurs.

La deuxième s’est différenciée de la première par une récompense des meilleurs films documentaires, fiction et meilleure actrice congolaise. Elle était ouverte à toutes les Africaines avec comme invitée d’honneur ; l’actrice Nigériane Omotola Jalade.

Et la troisième est particulière avec comme thème: les séries télévisées et la famille. Il y a eu un accent sur les séries, avec la présence de Hervé Gouene, alias Ismael dans l’as du lycée.  Et cette année, tous les films du monde entier étaient conviés et  nous avons eu à élargir la compétition qui n’était que Congolaise mais africaine avec huit récompenses: meilleur scénario congolais et étranger, meilleure actrice long métrage et court métrage, meilleure productrice, meilleur film étranger, meilleur film du public Kinois et espoir Cinef.

Kongo Yetu         : Qui sont les actrices principales du CINEF et quelle est la procédure de sélection ?

 Clarisse Muvuba: Les productrices, réalisatrices, scénaristes et actrices. Les cinéastes (homme) qui ont traité un sujet dont la thématique tourne autour de la femme.

Les films provenant de l’extérieur doivent répondre aux normes internationales par contre les films qui nous viennent des provinces de la RDC sont sélectionnés compte tenu de la situation géographique. Car l’objectif du Cinef est de créer un réseau entre les cinéastes congolaises et ainsi les permettre de montrer leur œuvre aux Kinois. Voilà pourquoi, il y a pas trop de rigueur en ce qui concerne la sélection locale.

Kongo Yetu        : Passion pour le cinéma, idée CINEF, les partenaires et les défis ? 

Clarisse Muvuba: Depuis toute petite, je rêvais d’être actrice. Quand j’ai commencé à fréquenter l’INA (Institut National des Arts), plus précisément la section art dramatique, je n’ai pas aimé ce langage d’être prêt à tout quand on est acteur. Et j’ai découvert qu’on est mieux dans l’ombre et qu’on se fait un malin plaisir de créer le monde à notre façon. Alors j’avais décidé d’être réalisatrice.

L’idée du Cinef ne vient pas seulement de moi, nous étions quatre réalisatrices qui avaient les mêmes besoins ; avoir un espace de diffusion de nos œuvres, pouvoir s’entraider et créer un réseau pour toutes les cinéastes congolaises. On a mis en place l’Association des femmes cinéastes congolaises afin d’avoir un cadre juridique. Comme j’étais la plus expérimentée, j’ai été nommée présidente de l’Association et coordonnatrice du festival.

Il y a l’ambassade de France qui est notre premier partenaire depuis la première édition. Canal + RDC et la délégation Wallonie Bruxelles internationale l’ont rejoint à la deuxième édition. Il y a aussi l’hôtel de ville de Kinshasa et l’Institut Français qui nous accompagne en termes d’espaces.

Les défis sont énormes, avec un budget très minime, on arrive toujours à concrétiser les activités envisagées mais c’est se tuer à petit feu car on sacrifie tant des choses pour maintenir l’organisation au top. Le CINEF s’est donné une mission qui est celle d’amener une star au public Kinois dans le but d’amener ce public à s’intéresser au Cinéma.

Kongo Yetu: Compliments et plein succès au CINEF!!!

Clarisse MUVUBA, Coordonnatrice de ce festival
Clarisse MUVUBA, Coordonnatrice du CINEF

 


La RDC a besoin des femmes au pouvoir

#lafemmecestlaflammedontlecongoabesoin
#lafemmecestlaflammedontlecongoabesoin

Les élections devraient avoir lieu prochainement en RDC. Les prétendants sont nombreux. Mais pourquoi ne pas voter pour une femme ?

Nous sommes dans une année cruciale, charnière, l’année de tous les enjeux pour un avenir meilleur. Pour certains, le vote est un geste puissant car il est secret, personnel et consciencieux. C’est aussi l’unique moment où le citoyen à le pouvoir de décider de ce qu’il aimerait voir se réaliser dans son pays.

Pour d’autres, le vote est futile. Futile, car l’embarras du choix entraîne la confusion. Le vote se résume à choisir parmi une multitude de candidats dont rien ne garantit l’efficacité. Selon la CENI, 4 077 candidats, pour 711 sièges, sont enregistrés pour les élections provinciales d’octobre 2015. Parmi eux, 11% sont des femmes.

Alors pour une fois, pourquoi ne pas voter massivement pour les femmes?

Le Congo a besoin de leaders qui incarnent l’humanité, l’empathie et la compassion. Il n’y a que la femme qui sait combien donner la vie est puissant. Nous voulons des dirigeants qui nous donnent du pain quand il le faut. Qui mieux qu’une mère incarne le sens du sacrifice pour le bonheur des autres ?

Les problèmes auxquels nous faisons face sont multiples. La tendance chez certains dirigeants est de s’obstiner à croire qu’ils contrôlent la situation alors qu’il suffit d’avouer une faiblesse pour que rapidement une solution soit trouvée. La femme, elle, pleure quand il le faut et sait reconnaître une faiblesse face à une cause complexe. La solidarité, l’unité et le soutien existent pour répondre à ça.

Aujourd’hui, le Congo a soif d’humains qui conduisent la destinée de leurs semblables et non de robots puissants et impeccables, conçus de manière à réagir à tous les chocs, sans prendre de recul pour changer de direction. Le peuple congolais a besoin de se sentir concerné quand il le faut dans la gestion de sa nation. Des consultations populaires et régulières.

La survie est devenue un credo sur toute la planète. La RDC ne fait pas exception. Les menaces naturelles, humaines et économiques sont nombreuses. Éruption volcanique ici, tsunami là-bas, terrorisme à côté, corruption là-bas, faillite ici. Autant une mère en exil protège sa progéniture contre tout danger extérieur, autant une femme leader le fera au péril de sa vie pour son peuple.

Mesurant la souffrance qu’endure la femme à donner la vie, aucune femme dotée de pouvoir ne tolérera de voir des enfants passer une nuit à la belle étoile. Aucune mère ayant une position décisionnelle ne laissera un enfant doué et doté d’une intelligence remarquable errer dans les rues plutôt que de l’envoyer à l’école. Aucune femme ayant la fibre de l’agriculture ne supportera de voir la récolte de son voisin pourrir dans son dépôt, malgré son dur labeur, par manque de routes vers les grands centres.

Et quand on lui demande pourquoi elle utilise son cœur pour agir partout, elle répondra, « parce que je suis sûre que cette personne dans les mêmes conditions ferait exactement ce que je fais pour lui ». La femme c’est un cœur dont le Congo a besoin avec une grande soif.

Donnons-lui toute notre confiance et tout changera pour le mieux.

Pour finir, je me réfère à ce qu’un prêtre m’a dit ce matin. Quand en vain, on cherche à percer le mystère de la puissance du Christ, on recommande de se remémorer la foi que lui a transmis sa mère lors de sa naissance.

Publié précédemment sur le site de waza


Tempête à la BIAC, la surveillance bancaire en cause ?

Indicateurs sont au rouge, la BIAC a besoin des capitaux frais des privés.
Indicateurs sont au rouge, la BIAC a besoin des capitaux frais des privés.

45 ans d’existence, 3ème banque en termes de total bilan, soient 511 milliards de francs congolais, 150 agences sur toute l’étendue de la RD Congo, une main d’œuvre estimée à plus de 1.200 salariés, 400.000 comptes ouverts dans ses livres, la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) occupe près de 67% de parts dans les flux entrants western union (5ème niveau africain). 40 milliards de francs congolais, c’est le financement alloué par la Banque Centrale Congolaise à la BIAC qui vient d’être coupé depuis quelques mois. Résultat, bonjour la banqueroute. L’on se réfère ici, au passage de sa gestion dans les mains des cadres de la BCC, une mise sous tutelle provisoire en vue du redressement financier. 

Si l’on n’y prend pas garde, la crise qui secoue en ce moment la BIAC risque d’embraser l’ensemble du système financier congolais dont l’inclusion financière est estimée à seulement 5%. La menace se généralise, une solution globalisante doit être pensée!

Le scénario est tel que : La confiance placée dans le système bancaire va chuter dans le chef de congolais, ces derniers iront retirer leurs mises en banques, situation qui débouchera sur une crise de liquidité généralisée et influera sur le taux de change. Les banques à leur tour seront contraintes de procéder à des ventes des gages étant donné que l’insolvabilité sera en hausse. L’immobilier sera touché par la même occasion. Des réajustements structurels seront initiés et des licenciements massifs s’en suivront. Le rétrécissement du pouvoir d’achat et la consommation des biens et services des salariés nous amènera à la crise généralisée.

Peu de dépôts depuis mars 2016, plus de retraits depuis la tempête à la BIAC
Peu de dépôts depuis mars 2016, plus de retraits depuis la tempête à la BIAC

Comment on est en arriver là ? Quel comportement devra adopter les acteurs ? Comment étouffer dans l’œuf une si grande crise à l’aune d’une forte instabilité économique? Réponses ici avec l’expert-analyste économique Armand Lambert Kitenge PDG de Synergy Group  et de la fondation entreprendre à Kinshasa.

Kongo Yetu  : Mr A.L. Kitenge, en peu de mots que peux-t-on retenir du tumulte financier qui secoue la banque BIAC.

Al Kitenge : Une faute de plus du système financier congolais en général et bancaire en particulier avec des responsabilités de part et d’autre. Etat et actionnaires. Un risque majeur pour tout le système.

Kongo Yetu   : Ce risque pouvait-il être évité ? Quelle est la panacée ?  

Al Kitenge : Une action prompte de la Banque Centrale du Congo au moment où les critères prudentiels étaient entrés en déséquilibre. Aussi, la rigueur dans la surveillance. L’opinion publique ne joue pas son rôle …

Kongo Yetu  : Dans la situation actuelle d’extrême fragilité du système financier congolais, quelle doit être le comportement des clients, des banquiers et de l’Etat ?

Al Kitenge : Clients, la prudence et l’exigence vis-à-vis de l’Etat pour structurer le Fonds de protection de l’épargne. Les banquiers, le respect scrupuleux des règles, l’Etat au travers de la BCC, monter le capital minimum exigé par banque à 150 millions de $ et pousser les petites banques à se mettre ensemble.

 Kongo Yetu  : La prudence pour les clients, est-ce qu’ils doivent continuer à faire confiance au système financier ou le contraire ?

Al Kitenge : Pas le choix… ils doivent garder confiance et se montrer prudents.

Kongo Yetu  : D’aucuns pensent que l’extraversion de l’économie congolaise est à la base du faible taux d’épargne. Ne pensez-vous pas que c’est aussi le nœud du problème ? D’autant plus qu’on ne produit pas assez localement les ressources que nous extrayons dans notre sol et sous-sol.  On importe plus. Ce qui signifie, déficit de rentrée de devises et hausse de la parité de change?

Al Kitenge : Ceci est un non sens et n’a pas de lien avec la faillite de Biac.

La Suisse ne produit rien de matériel…

Kongo Yetu  : Une dernière question,  peux-t-on recourir à la planche habillée pour sauver les meubles à la biac?

Al Kitenge : non en tout cas pour sauver la BIAC. La BIAC a besoin des capitaux frais au niveau de l’actionnariat puis de lignes de crédit opérationnelles, ça pourrait être des capitaux privés…

Kongo Yetu  : Merci beaucoup.

 


Hommage à un jeune saint, Patrick NUMBI

01.06.2016 Date tragique de la disparition d'un blogueur congolais. La famille blogging RDC en pleurs.
01.06.2016 Date tragique de la disparition d’un blogueur congolais. La famille blogging RDC en pleurs.

A l’annonce de ta mort, je suis restée sans voix, sans mots ni force morale,

Je décline ton offre à t’appeler désormais « regretté », paix à son âme, feu Patrick Numbi …

Tu es et restera dans ma mémoire ;

Tu es le genre de personnalités qui vivent au-delà de leur disparition physique,

Toi, le grand mentor des jeunes blogueurs qui se faisait passer toujours petit parmi les petits et même parmi les érudits pour donner le meilleur, une plume raffinée, enthousiaste et d’une grande espérance,

Toi, l’icône de la jeunesse engagée en RD Congo, tu es le pionnier du volontariat au sein des mouvements et associations des jeunes, servir en premier était ton credo, l’enfant terrible de la bonne volonté, (je me rappel -mains sur le cœur, larmes aux yeux, inconsolable- de ce magnifique sourire, accueillant les invités à notre café-citoyen du blogging à la Maison des savoirs à Kinshasa)

Toi, le modèle de sacrifice, d’abnégation et d’amour pour tes pairs jeunes. Tu étais là, à la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des activités de sensibilisation au changement positif en qualité de simple influenceur aux idées impressionnantes,

Toi, le défenseur des droits humains incomparable, chantre de la justice sociale pour le bien-être général. Les inégalités sociales étaient pour toi un fléau à supprimer et non un virus à réduire le risque de propagation,

Toi, l’excellent mobilisateur de la société sur les valeurs morales et les vertus de bonne conduite en société comme socle de responsabilité individuelle qui transforme l’image du pays… Motivateur des jeunes-jeunes et non des jeunes-vieux (jeunes nés fatigués) en les invitant avec une énergie hors du commun dans la force de l’action plutôt que dans l’action de la force… brillant philosophe,  …

Je reste convaincue qu’au Ciel, tu poursuis ton combat juste en intercédant auprès du Très Haut pour que s’installe le bonheur parfait  dans ce bas-monde, la paix véritable s’invite sur l’ensemble de notre territoire national,

Tel le sang coule dans nos veines, tu es notre porte-voix pour un Congo de paix et de prospérité, une lutte qui passe sans nul doute par le travail de conscientisation de la jeunesse,

Telle la puissance du souffle de vie chez l’humain, tu pries pour que ton engament se duplique de façon exponentielle dans le chef de tes disciples au sein de la Jeunesse Francophone, mouvement citoyen dont les valeurs sont la démocratie et la bonne gouvernance au travers des formations et pratiques concrètes de règles établies et universellement protégées, Elections, lutte contre la corruption, justice équitable et prospérité par les recherches scientifiques,

Tel l’os donnant une forme acceptable à un tas de chairs, appelé corps humain tu t’emploi de là très loin à inspirer la communauté des blogueurs congolais à écrire pour changer l’image du Congo de Lumumba, à écrire pour transformer les rêves glorieux en modes de vie ordinaire et à enseigner que l’espoir est un stage pour le succès par l’engagement sans lassitude,

Tel le sel de la terre et la lumière du monde, tu laisse un héritage prestigieux : travailler, travailler, travailler, apprendre, apprendre, apprendre, apprendre, servir, servir, servir et servir, ton récent article interpelle plus d’un à protéger les vieux jours de nos aînés, RESPECT !!!

A Kinshasa, à l’UPN, à la JFC, à la Jeunesse pour une Nouvelle Société (Maison de Jeunes à Kintambo et Victoire), on ne t’oubliera jamais.

Légende du blogging, joyaux de l’engagement citoyen, prodige, modèle de réussite… tes bourreaux seront déçus car tu as fait un excellent travail de transmettre ta lutte à tes disciples tôt… Notre héros contemporain…

Puisse le Seigneur accueillir ton âme sainte.

Une de tes disciples !

Lire ci-dessous, le communiqué officiel des confrères condamnant le meurtre odieux de ce jeune dynamique. A sa famille biologique, nous exprimons notre soutien en ce moment pénible (perdre un aîné, fraîchement diplômé en Economie, espoir arraché) et présentons nos sincères condoléances.

 

Paix à ton âme confrère. #JusticepourPatrickNumbi
Paix à ton âme confrère. #JusticepourPatrickNumbi

 


NOUVELLE DU TROPHÉE ETANDO

Trophée dédié au peuple congolais. La voix de l’espoir.
Trophée dédié au peuple congolais. La voix de l’espoir.

Allô, allô… tu dois être un correspondant stagiaire, façon dont tu bipes avant de te décider d’appeler définitivement!

C’est ta fille Mwabuma*, bonne-maman, 

Doux Jésus, oh, oh, ma filleeeeee, que me vaut cet honneurrrrrrrrr, tu as pensé à moi, merci c’est très gentil, un sacré bout de temps,

Oui grand-mère, j’ai une bonne nouvelle pour toi,

Marie, Joseph, ehh, tu as enfin trouvé un prétendant, Dieu est miséricordieux, honneur, louange et gloire à lui pour l’éternité. Je te l’avais dit, tant que ton âme vit, il y a l’espoir.

Oh my God, c’est tout à fait autre chose,

Mais non ma fille, quelle autre bonne nouvelle penses-tu me fera plaisir si ce n’est voir un gros anneau collé sur ton annulaire gauche, te voir dans ton foyer, heureuse, comblée, soumise, fonder famille …ma petite fille, ne deviens pas comme ta nièce Mwamini, tu sais elle dissimulait ses sentiments affectifs, dans son amour inconditionnel pour les études et le travail de sa boîte de recrutement. Mwabuma, je t’en supplie, ne m’inflige pas la même peine, change, vas-y, dis oui! Après tout l’homme parfait n’existe pas, tu attendras longtemps pour trouver un ange…, je suis sûre que celui qui veut ta main ce jour, a des qualités. Dieu a créé l’homme à son image, le premier garçon que tu rencontres et qui feint d’admirer ce que tu es, ce que tu as et ce que tu seras, dis oui, chasse la timidité…

Grand-mère, je te prie d’écouter ce que j’ai à te dire. Tu es ma source d’inspiration, mon soutien sûr, ma force idéale, l’esprit qui forme, forge, fonde mes pensées originales,

Ok ma fille qu’as-tu à me dire ?

Grand-mère sais-tu que le patrimoine immatériel est un fabuleux héritage ? La reconnaissance est un symbole d’expression de gratitude pas pour ce qu’on a fait par le passé et fait dans le présent mais pour ce qu’on représente dans l’avenir. Comme disait l’autre, le passé du présent c’est la mémoire, le présent du présent c’est l’action et l’avenir du présent c’est la vision. Ce dernier est soutenu. 

Tu sais que je n’ai pas ton âge ma fille, il m’est difficile de déchiffrer le message !

Un peu de patience, mamie. Chantre de la justice pendant 13 ans, spécifiquement pour les droits socio-économiques des femmes et enfants défavorisés. Femme politique et activiste sociale.

A moi tu ne vas tout de même pas me rappeler ton statut social…

L’action de la femme engagée change véritablement la marche d’une Nation. Juste que c’est une joie immense ! Recevoir 50 millions d’idées, de pensées et de projets de grandeur, plus qu’un honneur, c’est une lourde responsabilité. Le grand défi reste d’inspirer d’autres jeunes femmes à s’impliquer dans la lutte politique pour confirmer la thèse selon laquelle la femme est l’os qui donne la forme à un corps. Quand elle bouge, c’est pour marcher et transformer. J’implore la sagesse auprès de notre Dieu. Je puis affirmer que la vie est un mystère. Comment comprendre qu’une personne naturellement sereine (je le revendique) verse des larmes quand il faut parler …

Où veux-tu en venir, mon petit cœur, tu as pleuré, Où et pourquoi ? Qui t’a provoqué ? Bon sens, je suis peinée de l’apprendre…

J’ai pleuré pour de vrai. Ce qui est étrange, j’étais sous l’émotion de bonheur et de douleur. Douleur parce que la vie se désacralise dans ma contrée, seule j’étais impuissante mais unis, le peuple est en train de vaincre l’échec. Bonheur parce que le meilleur demain arrive. Plus de temps de carême prolongé pour ce peuple qui a enduré plusieurs décennies de chemin de croix martyrisant. La Pâques éternelle arrive. Il a souffert, est mort, est ressuscité le troisième jour, est monté au ciel, il reviendra… Ce calvaire, toi et moi l’avons vécu. Je suis confiante que le temps T est arrivé. Sois dans la joie car hier est passé, aujourd’hui est un cadeau et demain un mystère glorieux…

Bah enfin, depuis quand tu prêches ? Décides-toi de me révéler la bonne nouvelle ?

J’ai reçu le prix ETANDO** qui veut dire REINE ! Catégorie inspiration féminine, politique et sociale à Kinshasa, le 10 mai 2015 lors du sommet Élévation des Futures Reines

Reine de quel royaume ?

Celui que tu connais bien

Allo, allo, allo, … je tente de rappeler…

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* Mwabuma: surnom de Faida

* Le trophée ETANDO est décerné à des jeunes filles et jeunes femmes courageuses qui impactent et influencent positivement la société chaque jour au travers de leurs actions dans nombre de domaines. POLITIQUE, MÉDIAS, CULTURE, ENTREPRENEURIAT et SCIENCES. L’initiative ingénieuse émane du ministère des vaillants hommes de David à Kinshasa, RD Congo chapoté par le Dr Etienne Katanku

1ère Edition, succès mémorable.
1ère Edition, succès mémorable.


RDC : Liste des femmes présidentiables – Partie 1

Des bruits de pas qui s’approche, des pas assez lourds, brutaux, puissants,
Une odeur de plus en plus significative envahit les lieux,
Je suis une guerrière aguerrie dans mon pays, j’en suis Capitaine des armées.
De Charkut

Y a-t-il des femmes ambitieuses et volontaires qui souhaitent atteindre le sommet de la nation congolaise ? Cette question est à la Une sur la toile depuis que nous avons lancé la campagne virtuelle sur les réseaux sociaux, #lafemmecestlaflammedontlecongoabesoin #faisonsconfiancealafemme.
Gaius Kowene, un blogueur influent a demandé à un candidat déclaré de s’effacer pour appuyer la candidature d’une femme.

2016 est une année électorale historique en RD Congo, terre de KIMPA VITA. Dans tous les parlements debout que nous avons fréquentés, le constat est le même. Immense est notre peine. Que des noms des candidats présidents hommes ! Pourtant, 52% de la population congolaise est constituée de femmes. Leurs contributions dans la quête du bien-être social n’est plus à démontrer dans nombre de domaines vitaux à ce jour.

En politique, puisque c’est le socle de notre présente réflexion, la femme congolaise est très active. De S. Kanza à Mpakassa en passant par la reine Bernadette Muongo, actuellement Directeur Général de l’Office Congolais de Contrôle, l’histoire est glorieuse. Impacter, transformer et Innover.

Armoiries de la RD Congo
Armoiries de la RD Congo

Voici pour vous, une liste des femmes que nous croyons dignes d’inspirations et peut-être (c’est notre opinion), les meilleures postulantes au scrutin présidentiel imminent. Optimisme oblige. Nous nous sommes basés sur leur parcours impressionnant, mais, surtout sur leurs réalisations.

  1. Julienne Lusenge

Soldat de la justice

Nobel woman en février 2014, Julienne est une icône dans la lutte pour les droits humains. Une héroïne invincible de la paix, la justice et l’égalité. Présidente du groupe d’ONGs « Solidarité Féminine pour la paix et le développement Intégral » (SOFEPADI), créé en avril 2000 à Bunia, regroupant 40 ONGs congolaises de défense des droits des humains et de promotion des valeurs de la gouvernance. Plusieurs fois décorée femme d’exception, militante infatigable, elle est une oratrice talentueuse et une entrepreneure complète. Sa plus grande réalisation est sa contribution dans la création du Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC), une plateforme qui permet à de nombreuses organisations féminines de mettre en place des actions communes et de faire reconnaître leur expertise de terrain et la qualité de leur travail. Un véritable espoir du Congo qui avance.

Photo droits tiers
Photo droits tiers

 

  1. Angèle Makombo

Opposante rare

Soutien essentiel du changement, porte voix du peuple opprimé, elle est une fierté nationale. Candidate à l’élection présidentielle de 2011, elle s’est désistée en faveur d’un candidat commun de l’opposition. Elle a fondé le parti Ligue des Démocrates Congolais en 2010. Érudite elle exerce actuellement les fonctions de Conseillère de la République au Conseil Economique et Social.  Ancienne diplomate, fonctionnaire internationale, elle fût pendant plus de 20 ans conseillère en charge des questions africaines au Cabinet du Secrétaire Général des Nations Unies sous Kofi Annan et Ban Ki-moon de 2004 à 2007.  Son principal combat est de vivre dans un Congo où les dirigeants sont comptables de leurs actions. Une terre de prospérité.

 

3. Eve Bazaiba Masudi

Lauréate Muana Mboka, femme-courage, perle de la Nation

Elle rend ses belles lettres de noblesse à l’engagement politique de la femme en dépit des clichés sociaux réducteurs qui pèsent encore. Une femme qui fait l’histoire. Juriste, diplomate, Députée Nationale, elle est secrétaire général du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), le parti qui est arrivé en deuxième position à l’élections présidentielle de 2006. Une battante incontestée, elle est parmi celles qui influencent et encadrent les femmes ambitieuses en politique depuis qu’elle est Présidente de la Ligue des Femmes Congolaises pour les Elections (LIFCE). Passionnée du changement, elle fait partie des rares voix qui exigent le respect de la démocratie jusqu’au bout. Le sacrifice est une notion pragmatique en matière de leadership.

Inspiration féminine
Inspiration féminine

 

4. Rose Mutombo Kiese

Maman Parité, l’excellence dans la simplicité

Responsable de haut niveau du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco), grande plateforme des organisations de défense des droits de la femme. Sommité sociale, intellectuelle aux vertus rares, femme d’exception, elle fut de celles qui ont initié la campagne de plaidoyer « Investir dans l’égalité des droits et des chances des femmes et des hommes, c’est investir dans le développement » qui lui donne l’image d’une icône héroïque. Tant qu’on parlera de la question de bien-être social des congolais sans associer la pensée de la femme, sa lutte demeurera encore et encore. J’ose croire que les femmes peuvent faire les choses autrement que les hommes.

Une âme maginifique
Une âme maginifique

 

5. Catherine Nzuzi wa Mbombo Tshianga Kumuedi Musungu

Doyenne en politique et puissante femme d’affaires

Prisonnière célèbre (20 mois) sous le régime du président Laurent Désiré Kabila parce que notable influente sous le règne du Marechal MOBUTU, ancienne présidente du MPR  (Mouvement populaire de la Révolution), ministre, commissaire provinciale, conseillère, elle a gravi tous les échelons jusqu’à devenir  candidate à la présidentielle de 2006. Les valeurs qui la caractérisent : compétence, loyauté et persévérance. Elle appelle régulièrement les femmes à travailler deux fois plus pour être reconnues et respectées sur le plan professionnel plutôt que de faire le marchepied des acteurs politiques propagandistes. A chaque seconde de sa vie, elle ne pense qu’à une seule chose : le bonheur du peuple congolais. Un grand cœur, une grande actrice.

Symbole de la bravoure féminine
Symbole de la bravoure féminine

 

6. NkoyMafuta Bernadette

Grande figure politique de l’histoire de la RDC

Personnage mythique. Députée, Ancienne vice- gouverneur et secrétaire régionale à la condition féminine pour la ville de Kinshasa, elle est une sénatrice modèle. La voix crédible des problèmes sociaux à la chambre haute. Unique femme déclarée sur la liste provisoire de la Commission Nationale Electorale Indépendante, la CENI, pour la présidentielle de 2011, elle incarne les valeurs que défendent les femmes africaines. Le courage, la persévérance et la discrétion. Quand on l’approche, la première chose qui vous frappe c’est son énergie, telle une flamme de vie. Elle a un grand rêve pour le Congo. Une terre de grandes réalisations et inventions sociales et humanitaires.

Incroyable talent
Incroyable talent

 

7. Béatrice Kumbi

Une géo-stratège légendaire.

Historienne célèbre, écrivaine de renom, elle est une actrice incontournable des questions diplomatiques et sécuritaires de la RD Congo. Femme de lettres, polyglotte, spécialiste des questions de paix dans la région des grands lacs, elle est une icône, une référence. Elle a une connaissance extraordinaire en matière de négociation internationale et de résolution pacifique des conflits. Stratège de haut niveau, activiste politique BK est une excellente ressource en matière de planification stratégique et d’orientation des visions politiques et sociales. Une chance pour le pays.

Mémoire d'une génération
Mémoire d’une génération

 

8. Soraya Aziz Souleymane

Héroïne vivante de notre temps.

Artiste, Miss Leadership, brillante réussite professionnelle, reconnue Woman Of The Year d’IPAD, trophée attribué chaque année à une femme reconnue pour sa compétence et pour sa contribution remarquable dans le secteur de la gouvernance minière. Jamais 1 sans 2, 3, 4.  D’autres récompenses et prix qu’elle a reçu font d’elle un être unique, une source d’inspiration, une personnalité singulière, elle est aussi une blogueuse très influente. Son vœu : matérialiser les paroles de notre chant sacré, le Debout Congolais.

Berceau du savoir
Berceau du savoir

 

9. Monique Mukuna

Passionnée du Congo, capitaine de l’intégrité.

Économiste de renommée internationale, consultante spécialisée dans le montage des projets financiers, humanitaire, elle est un cerveau doré. La femme est capable de mieux faire pour changer véritablement la vie de tout un peuple. Elle travaillera à la création d’un Fonds Souverain de l’Etat, une fois élue présidente afin de garantir l’avenir des générations présentes et lointaines. Des ambitions extraordinaires. Simplement merveilleux. Un programme clair et équilibré avec un accent particulier sur la restauration de la justice

Vie meilleure garantie
Vie meilleure garantie

 

10. Amini Kajunju 

Personnalité remarquable

Tête pensante confirmée, chercheuse au destin incroyable, elle a des capacités de leadership prouvées a l’échelle internationale. Oratrice talentueuse, coach, mentor, humanitaire, elle est la première femme à diriger la Africa-America Institute. Un Agent de changement incontestée, elle est très forte et active dans les questions administratives publiques. Un trésor, assurément.

Un potentiel de valeur
Un potentiel de valeur

 

11. A suivre !

Co-écrit avec Gaius Kowene