Festival international du film à Goma : l’art, une arme de résistance

10 juillet 2014

Festival international du film à Goma : l’art, une arme de résistance

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 « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu » Victor Hugo.

Fidèle à sa tradition, Salaam Kivu International Film Festival, Skiff ce rendez-vous international du film se vit avec beaucoup d’enthousiasme et d’engagement dans sa neuvième édition à Goma, notre belle capitale.

L’idée émane du centre culturel Yolé Africa, cette excellente école d’art au Congo. Réalisateurs de films, nominés au Festival de Cannes (Mathieu Roy), chanteur compositeurs célèbres, danseurs talentueux, designers, modélistes célèbres, soleils inconnus locaux tous se réunissent au tour d’un thème pour faire un point sur l’apport de l’art dans la construction de la paix, la quête de la justice et de la stabilité pour un Congo fort et prospère. 

Un thème interpellateur, « Tuta jenga ao » (« Allons-nous construire ou bien ? », en swahili). Le fond, c’est d’interroger tout un chacun de citoyen congolais sur sa participation dans la construction de la paix après des longues décennies de guerres, nous confie un festivalier ému par la prestation des danseurs locaux et l’animation qui accompagne l’ouverture officielle du Skiff, le 4 juillet dernier dans le merveilleux cadre de Cap Kivu Hôtel, au bord du majestueux Lac Kivu.

Nous avons déjà la culture et l’art, construisons notre propre paix…  lance Petna Ndaliko, directeur de Yolé Africa à cette même occasion.

La parole libérée

A 18 heures GO ! L’ambiance démarre par les prestations des meilleurs danseurs locaux : groupes Rhinna Crew, Magic Dance, Street Dancers. Après, place au concours de films de court métrage. Des jeunes réalisateurs locaux très doués. Expression of my Anger, du jeune talent Kahashi Ali, Faradja de TD Muhindo et Scenario de Abraham Bahakomerwa. Le tournage de ces films révélateurs a eu lieu à Goma et parle de la vie de la population de Goma. Peurs, incertitudes, espoirs, guerre… Que choisir ? La paix comme mode de vie, l’art comme moyen de résistance, c’est possible. 

Sans transition, le grand moment de la soirée, la projection de la vidéo inédite « Happy from Goma » du réalisateur Kelvin Batumike ».  Montrer une image de Goma qui réussit, tel était l’objectif du réalisateur à la conception.

Au finish, un défilé de mode à l’africaine; œuvre du plus grand styliste américain d’origine congolaise, Eric Ndelo. Mapendo Kivu Nuru et Mama Africa ont contribué à ce moment phare du festival qui a galvanisé le public.

Concerts musicaux, concours de danse, conférences débats, projections sont au programme durant toute la semaine du Skiff jusqu’au 13 juillet 2014. Peuple de Goma et d’ailleurs, le festival du film est ouvert pour vous, soyons tous là pour encourager nos artistes et profiter des bienfaits de l’art « résistant » pour changer le cours des choses à tous les niveaux.

L’art sauve l’âme en peine. Quand on a vécu un passé douloureux, et qu’on vit un présent incertain, on ne peut que vouloir un avenir glorieux.

VIVE LE CONGO, VIVE YOLE AFRICA !

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Commentaires

DEBELLAHI

"L’art sauve l’âme en peine. Quand on a vécu un passé douloureux, et qu’on vit un présent incertain, on ne peut que vouloir un avenir glorieux". Cet extrait a tout résumé : l'avenir se conjugue au présent.
Merci Chantal. T nous fais vivre Goma.
Mes amitiés.

Chantal Faida

Cher ami, tu es une perle pour l'Afrique. Ton engagement sans faille, ton dynamisme pour le changement et ta belle plume. Tu es mon répère. Merci d'être passé sur le blog.