5 choses qui font du Rwanda, l’Edolarado des congolais de Goma

20 novembre 2013

5 choses qui font du Rwanda, l’Edolarado des congolais de Goma

Je n’ai pas l’intention, ni la prétention de réfuter au travers de ce billet, les allégations du journaliste de renom Pierre Boisselet. Dans son article Rwanda – RDC : ennemis intimes, il écrit, ce que d’aucuns murmurent en soliloque dans la région des Grands-Lacs, une affirmation approximative.

Credit photo : Google
Vue de la Route très propre de la ville Gisenyi au Rwanda (Crédit photo : Google)

Contrairement à ce qu’avance ce journaliste de Jeune Afrique, entre peuples, la cohabitation se porte merveilleusement bien. Du commerce, des jobs, des amitiés et pourquoi pas des fiançailles transfrontaliers se nouent et s’entretiennent au jour le jour et sans gêne. Ceci, depuis que la population de tout côté d’ailleurs (surtout celle vivant au bord de la frontière rwando-congolaise) a réalisé que la frasque politicienne de mise par la classe politique – j’allais dire crasse politique – profite aux nantis et sans souci dans des proportions démesurées qu’elle ne l’est à la classe moyenne et mille soucisLes herbes disent « halte au combat entre éléphants ».

Une autre remarque, que je porte à la connaissance de chercheurs, experts et analystes des questions congolaises et régionales. Ce ne sont pas les politiques qui font le peuple mais c’est le peuple qui fait (légitime) le politique. Un Roi sans royaume, où a-t-on déjà vu cela? N’inversons pas les choses jusqu’à ce point.

Je reviens à l’essentiel. Il est de pratiques, us, habitudes et mœurs  que plus d’un congolais de Goma (ville congolaise, frontalière à la ville de Gisenyi se trouvant au Rwanda) bavent d’envie de voir s’exécuter ou s’accomplir dans l’imaginaire collectif de son pays. Certaines « personnes à la langue bien pendue »  disent qu’on ne respire pas dans ce pays de mille collines à cause de la multitude de restrictions et interdits auxquels sont soumis tous les citoyens. Pourtant tout n’est pas asphyxiant. 

La liste n’est pas exhaustive, mais retenons ces cinq points.

1. La femme est un être humain considérée telle quelle.

Contrairement au Congo, la femme au Rwanda jouit pleinement de ses droits tant politiques, culturels que socio-économiques. Au grand jamais, tu ne verras un mari rwandais porter une main ou un bâton sur sa femme. Au Congo, cela est incroyable et on a vu de maris congolais exiger leurs familles de plier bagage et rentrer au bercail (au Congo Ndlr) parce que semble-t-il la police rwandaise, alertée par les voisins l’empêchait d’éduquer sa femme en la fouettant. Au XXIème siècle ? Mais bon sang, on est où là ? Désormais, presque toutes les jeunes mariées congolaises nourrissent l’envie d’émigrer au Rwanda juste pour se mettre à l’abri de menaces d’éducation cynique de maris imprévisibles.

Quant en ce qui concerne les droits politiques et économiques des femmes, l’inclusion des rwandaises dans les instances de prise de décision force l’admiration dans toute l’Afrique centrale.

Trois initiatives ont été mises au point pour favoriser l’intégration des femmes rwandaises dans tous les domaines transversaux. Cet extrait de la chronique Editions en ligne des Nations unies en dit long à ce sujet :  

–          la première concerne la mise en place d’un système parallèle de conseils de femmes et d’élections réservé aux femmes qui assure un mandat pour tous les corps d’élection. Ces conseils sont élus par les femmes seulement au niveau de base et par chaque secteur.

–          Une autre initiative concerne un système à triple scrutin qui garantit aux femmes un pourcentage de sièges à la fois au niveau du secteur et du district.

–          Le troisième programme comprenait la création du Ministère du genre et de la promotion féminine, ainsi que des postes réservés aux femmes dans le gouvernement et les ministères.

Ces positions garantissent la proposition et la mise en oeuvre des politiques qui tiennent compte des besoins spécifiques des femmes dans différents domaines. La nouvelle Constitution prévoit que 30 % des postes, dans les administrations ou en politique, doivent être réservés aux femmes et garantit leur engagement actif à tous les niveaux de la gouvernance et de l’élaboration des politiques. Aujourd’hui, les femmes qui font partie du gouvernement sont considérées par les Rwandais plus accessibles et plus dignes de confiance que leurs homologues hommes. «Les hommes sont d’un accès plus difficile que les femmes […]

Tandis qu’au Congo on s’en tient toujours à remettre en cause le combat des femmes pour leur intégration dans les instances de prise de décision.

2. La corruption, paix à ton âme

Au Rwanda, c’est déjà ancré dans l’imaginaire, le subconscient même du nouveau né, que quand un citoyen est en infraction, point n’est besoin de tenter de corrompre l’agent de l’ordre commis soit à la douane, à l’aéroport, au stade ou même au marché. Peine perdue. On a l’impression qu’ils sont vaccinés, voire immunisés contre le virus de la corruption. Comment ne pas envier cela au Congo où la corruption se porte à merveille. En traversant la barrière congolaise, – alors qu’au Rwanda, toutes les formalités sont orientées vers un guichet unique -, tu es frappé par le nombre de services (une vingtaine) qui t’attendent comme leurs proies même si tous tes papiers sont en ordre. Tu dois acheter des unités et payer le transport du « chef ». C’est une corruption voilée et dont personne ne dénonce auprès des services compétents. Au Congo, tout est possible et rien ne choque. Les pouvoirs publics sont là pour ruiner le petit peuple. Les fonctionnaires de l’Etat éprouvent de la peine à faire un distinguo entre droits et faveurs des voyageurs, entre patrimoine public et patrimoine privé. Une confusion entretenue et qui demeure impunie.

  1. 3.     Les Infrastructures, l’Energie et les Investissements impressionnants.

En foulant le sol rwandais, le congolais de Goma est touché par les bâtisses toutes vitrées, vraiment modernes, toutes les routes asphaltées même celles menant dans les quartiers périphériques sont aménagées en pierre issue de la lave volcanique dont le stock se retrouve curieusement à Goma. Toujours au Rwanda, contrairement au Congo, l’eau coule sans problème, l’électricité (dont la grande partie est fournie par le barrage de Ruzizi se trouvant au Sud-Kivu au Congo) est garantie vingt quatre heures sur vingt quatre. Sans se faire supplier, les Eglises dites de réveil font moins de tapage diurne et nocturne ; les débits de boisson, bars, jouent la musique sobrement. De quoi motiver les savants, élèves, étudiants, moines de migrer vers ce pays. Une sérénité qui dénote qu’ici on travaille. Un pays modestement riche.

Certaines personnes me diront : « oui ils sont impliqués dans la déstabilisation au Congo », j’en conviens avec eu, mais maintenant que nos autorités ont compris qu’à toute agression militaire, on ne négocie pas, mais, on réplique chirurgicalement par la force du feu. Attendons voir si elles vont concrétiser ces promesses qu’elles ne cessent de nous rabâcher et dont le seul alibi était la guerre. La guerre est finie. Plus d’excuse d’ajournement d’actions pour l’essor du Congo.

4.    L’environnement très bien protégé

Le Congo est un  dépotoir de sachets et un sanctuaire de l’insalubrité de toute l’Afrique centrale. Mais en allant de l’autre côté de la barrière congolaise, quel que soit ton rang, ton âge, ta peau, et ton niveau intellectuel, Monsieur ou Madame doit obligatoirement transplanter ses biens dans une enveloppe en papier ou autre emballage bio dégradable. Donc tenez-le pour dit. Le sachet au Rwanda, tu ne verras nulle part. Comment ne pas admirer ou copier cette bonne pratique ? L’environnement est sain et la nature sans souillure. Le Rwanda est beau et propre. Des collines, des ruisseaux, une merveilleuse plage très prisée par tous les jeunes de Goma, pourtant nous partageons le même Lac « Kivu » (mais au Congo notre plage n’en est pas une, elle est naturelle, en pierre, très sale et comme si cela ne suffisait pas, les pêcheurs de poissons et fretins ont squatté un espace de ce terrain pour y aménager leur marché pirate) un air doux et agréable, un beau paysage ; bref les touristes s’extasient dans ce pays nain d’Afrique mais d’une beauté ample et imposante. Le tourisme et tout son corollaire (Hôtel, transport, rentrée de devises, etc.) paie dans ce pays, en dépit de taxes exorbitantes auxquelles font face les entrepreneurs. Mais quand on voit la contre partie idoine, on est tenté de travailler à perte mais au profit du trésor public.

  1. 5.     La bonne gouvernance

Plus qu’un symbole de l’Afrique qui bouge, le Rwanda a une diplomatie entreprenante, une justice juste et objective, une armée dissuasive, une éducation gratuite pour tous, une langue (le Kinyarwanda) promue, une jeunesse formée sur les valeurs de grandeur et de puissance.

Côté politique, je ne vous cache rien, le Rwanda est la pure forme de dictature (qui s’affiche sans réserve) qui puisse exister en Afrique. Un monarque règne sans partage. Il remporte des élections à plus de quatre-vingt dix pour cent. L’opposition est muselée ou carrément le monarque met en place sa propre opposition. Ceci n’est pas à copier.

Toutes proportions gardées, le Congo ne rayonne pas du point de vue gouvernance démocratique vis-à-vis du Rwanda. A voir comment l’administration publique rwandaise est gérée, on envie la carrière d’un agent public (Salaire, avantages, primes, promotion sont non seulement dignes mais aussi réguliers). Ce qui est rarissime au Congo.  Le fonctionnaire public congolais est l’enfant pauvre du gouvernement. Pourtant l’argent ne manque pas. Juste la volonté politique. Surtout quand on sait qu’en Afrique : le miroir de la dignité et de la richesse d’un homme n’est rien d’autre que les soins et l’ornement assurés à sa femme. Sa confidente. Mais l’ironie de l’histoire au Congo veut que l’homme (élite politique) se soigne plus que sa femme (agent public) ne le fait. L’origine de tous les maux (trahison, frustration, corruption, et j’en oubli d’autres.) DOMMAGE.

La politique congolaise ne motive pas la jeunesse à s’engager avec impétuosité et ardeur. Un Congo (sauf dans l’acronyme RDC) qui est tout sauf démocratique. Pour preuve, tous les dignes opposants ou même partisans du pouvoir qui osent ou même dans leurs rêves critiquer sa majesté, le Roi tout puissant, ils sont non seulement interpellés pour outrage à l’autorité suprême mais aussi condamnés pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Oh, non je n’en reviens pas quand je réalise que notre unique et digne député de Goma, Muhindo Butondo Nzangi purge injustement d’une peine de trois ans de prison ferme dans le geôlier mouroir de Kinshasa, la prison de Makala pour avoir critiqué l’inertie du pouvoir dans la gestion de la crise dans sa circonscription du Nord-Kivu. Mon indignation monte d’un cran quand j’analyse la politique chez nous. Une vraie démocrature. Comme disait l’autre, Un Etat manqué. 

Vous allez peut-être me taxer de tous les noms d’oiseau parce que j’ai dit ce que la plupart d’entre nous, surtout ceux de Goma, qui ont déjà foulé les pieds au Rwanda marmonnent en soliloque. Ce texte n’enlève en rien, l’amour que je porte pour le Congo. Qui aime bien, critique aisément.

Très honnêtement quand tu fais bien, moi j’apprécie et je salue. Et quand c’est l’inverse, je fais l’inverse également : la critique constructive. Mais comme le disait un grand, au Congo si tu parles, tu meurs, si tu te tais, tu meurs, alors parles et meurs! J’ai parlé. 

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Commentaires

Jean-Louis Kayitenkore

J'en suis à chercher les similitudes plutôt que les différences. La force des mots face à la violence des actes. Il est vrai que l’insécurité, l’instabilité profitent a certains intérêts. Et que certaines personnes en tirent profit.
Mais c’est malheureusement la portion congrue. Un impact durable et profond serait ce mouvement ou la population s’adonne à ses échanges transfrontaliers dans un sens ou l’autre.
Pour aller au bout de sa logique. Il faut parler de ces populations prise en otage dans les forets du Masisi qui posent des conditions pour rentrer au bercail. Et de ces autres populations avec le défaut de faciès qui les rendent des Congolais de seconde zone qui arpentent les collines de Karongi et Byumba sans savoir à quel Saint se vouer.
A qui profite cette situation de mi guerre mi paix ?
Trouver la réponse et vous aurez fais le tour de la question.
L’enseignement à en tirer est qu’un pouvoir de proximité a plus d’impact que d’attendre les directives des capitales respectives. Mais au delà de ces entités, ce sont les mouvements citoyens, la société civile qui devrait être aux premières loges pour ce rendez-vous du donner et du recevoir.
God Bless DRC, God bless the Great Lake region, God bless Africa

Dudi Langa

Il ne faut pas chercher l’erreur au milieu de la population congolaise mais plutôt au milieu tout simplement de la classe politique congolaise.
Les politiciens congolais, dans l’ensemble pensent faire la politique pour gagner leurs vies.
Et non pour mettre en vigueur leur savoir au profit de la nation.
Heureusement, aujourd'hui, les choses ont commencé à changer. Le peuple Congolais grâce à l’immigration massive des années 80 vers les pays développés, a pu reconstitué une nouvelle génération déterminée à servir convenablement le pays.
Il nous faut à la tête du pays, un nationaliste compétent capable de diriger ce pays et sauvegarder l’intégrité territoriale du pays.
Le pays est mal dirigé, occupé, envahi et pillé par manque d’un Leaders Ship, d’un Président audacieux qui sait parler à son peuple. Un Président qui sait défendre farouchement les intérêts du pays quand ils sont menacés.
Alors que c’est ne pas le cas actuellement. On peut tuer les Congolais comme on veut,
l’infiltré usurpateur président parachuté arbitrairement par les envahisseurs venant de l'Ouganda et Rwanda en complicité avec certains congolais assoiffés du pouvoir et pilleurs de notre pays, est là au profit des intérêts de ses commanditaires complices Ougandais et Rwandais.

jonathan kankonde

Chantal, c à peine k j découvre tn article, j comprends naturellement tn analyse comparée des situations entre nos deux pays. En mm temps j pense que certaines propositions de cette analyse devront etre nuancées et recontextualisées, notamment sur la justice et la question des femmes. J note cependant que le Rwanda vit une période post-génocide, qui nécessite, selon d'aucuns, une situation d'ouverture poilitique très réduite. En dépit de cet argument, j n vois pas comment on peut construire une justice juste sans démocratie. En plus, les récents soupçons internationaux sur les graves violations de la sécurité des opposants rend kigali de plus en plus fermé à la démocratie. Comment tu peux te sentir si satisfaite d'un Rwanda qui vient d'etre accusé par l'ONU d'avoir conçu, armé, formé et équipé le M23 contre ton pays? Ne vois-tu pas que le régime de kigali, profitant du lobbying international en sa faveur, pille le Congo pour embellir son territoire dans le but d'attirer l'attention de qlq curieux du continent? J'admire donc ton souci de voir notre pays rejoindre sa place dans le monde, mais je crois que cela ne peut justifier une telle apologie d'un régime si désaffectueux envers notre pays.

mamou

Il ya de quoi feliciter le Rwanda , ce pays n'est pas parfait mais il avance d'un pas rapide, ce qui est tres encourageant . L'espoir n'est pas pour autant perdu pour nous les congolais, il ya encore de quoi les rattraper et meme les depasser, il suffit juste qu'on s'y mette...

Léonard NYINGI

Je voudrais bien vous donner des bonnes explication concernant ce petit pays d'Afrique par rapport à mon pays à dimension continentale, Le Rwanda tout entier est comparable à la plus petite ville de la RDC, ce qui veux dire qu'un Rwandais est comparable à cent Congolais; de même un groupe de 10 Rwandais est comparable à un groupe de 1000 Congolais.
Sur la même optique une bonne route du Rwanda est comparable à cent bonne routes congolaises.
Bref, il n'y a pas lieu de comparer le Rwanda avec la République Démocratique du Congo.
Pour vous aider avec les matières de prérequis, La République Démocratique du Congo est le pays le plus vaste, le plus peuplée et le plus riche de l'Afrique central, ça veut dire que la RDC est à mesure de prendre en charge le Rwanda sur tous les plans dès maintenant jusqu'à l'éternité.
Et si vous continueriez avec ce genre de comparaison, la RDC risque d'annexer le Rwanda dans ses territoires et le Rwanda deviendra désormais une province de la République Démocratique du Congo.

Chantal

Cher Léonard, je comprends ta vision de grandeur mais juste un rappel, il ne suffit pas de dire pour que les choses se fassent par un coup de baguette magique. J'ai eu l'intention d'interpeller la conscience congolaise en écrivant ce texte. Contredit-moi par des propositions concrètes et non de rêveries. J'ai dit.

Pako

Bravo d'avoir énuméré avec passion plus de "5 CHOSES QUI FONT DU RWANDA, L’EDOLARADO DES CONGOLAIS DE GOMA".
Le Rwanda serait tellement beau qu'Ingabire, Kanyumba, Karisa, Mutabazi etc répondent devant une justice juste?
Il me semble très important de parler des pays selon des contextes.
Plus d'un observateur sait que le Rwanda a continué, sans interruption, ses démarches de développement après 1994 avec l'assistance soutenue de la communauté internationale. Une assistance internationale avec des pays occidentaux prenant en charge les salaires entiers des fonctionnaires dans certains secteurs par exemple.
Pendant que depuis 1996, la RDC subit les caprices de cette même communauté internationale qui refuse de compter des millions de morts et viols perpétrés au quotidien par la soif d'expansion d'un groupe dirigeant des mains de fer un État voisin aux institutions et armée monoéthniques.
Il est en même temps hasardeux de décréter le développement car il semble plus un processus que l'on se doit d'évaluer et confronter avec le temps que de le juger de manière factuelle.

LA FEMME EN RDC EST CONSIDEREE PLUS QU'UN HUMAIN
Il est rare de rencontrer un congolais qui n'appelle pas une femme : MAMAN.
Il n'y a pas de région en RDC où l'on abuse plus de femme que dans le monde que l'Est du Congo. Et quand on regarde de près les origines de ceux qui commettent ces horreurs sur les femmes, l'on retrouve sans difficulté les traces du PAYS AUX MILLES COLLINES. Soit ce sont des hommes appartenant à des groupes dirigés par des originaires du pays voisin soit des hommes, toujours d'origine de ce même pays voisin mais qui ont été intégrés dans les troupes de la RDC.
Il semblerait que : "presque toutes les jeunes mariées congolaises nourrissent l’envie d’émigrer au Rwanda juste pour se mettre à l’abri de menaces d’éducation cynique de maris imprévisibles."
Depuis la nuit des temps, la FEMME CONGOLAISE a toujours été et reste en ces jours le centre du foyer. Le problème reste au niveau du contexte des abus que l'on voudrait faire évoluer.

Du 24 avril 1990 à ce jour, la RDC a enregistré des progrès à la hauteur de la complexité de sa société.
Dans cet article, il semblerait que le Rwanda est un pays de bonne gouvernance tandis que la RDC serait l'enfer quant on en viendrait aux droits et libertés. Cependant, ce que l'article ne souligne pas est le fait qu'en RDC, de 1997 à ces jours on est passé d'une à plus de 40 chaînes de télévisions qui émettent en clair dont une bonne dizaine appartient aux personnalités hostiles au pouvoir en place sur les ondes desquelles des compatriotes passent et y insultent Joseph Kabila à longueur des journées et de manière récurrente sans se faire arrêter,
les chaînes CCTV et Canal Kin appartenant à Jean-Pierre BEMBA pendant Roger LUMBALA était tout feu tout flamme sur sa RLTV et Radio.
Plusieurs organes de la presse écrite sont de l'opposition et ne souffre pas de censure et moins encore de restrictions.
Même l'auteur de cet article, Congolaise certainement a redigé cet article llibrement et je paris que Chantal FAIDA est libre en ce moment. Mais je doute fort qu'un tel article pourrait être librement publié au PAYS DES MILLE COLLINES.
Je ne m'en vais pas dire ici qu'en RDC tout serait parfait sur ce plan au point d'en faire un eldorado comme le prétend l'article sur le Rwanda.

L'immensité du territoire national ajoutée à d'autres paramètres social et environnemental font de la RDC un pays complexe à gouverner. Il ne faut pas non plus oublier les enjeux stratégiques qui forcent la RDC à être une chasse gardée des certaines puissances internationales on ne peut plus occultes.
Comment comparer un tel pays à un TOUT PETIT voisin qui survit de la pitié et de la compassion de la communauté internationale quand Bill CLINTON, Tony BLAIR, Bill GATE etc s'y penchent personnellement, et cela A TOUT PRIX, pour consoler une nation qui ne sait rien vendre d'autre que la problématique d'une impossible cohabitation entre seulement deux groupes ethniques nationaux.
La RDC est le pays de PAIX et d'HOSPITALITE par excellence quand on sait que plus de 300 différents groupes ethniques y cohabitent harmonieusement depuis. Cette cohabitation entre différentes cultures met la RDC en siècles d'avance par rapport au Rwanda où l'enfant Tutsi apprend à reconnaître le Hutu rien que par son odeur. Le génocide étant le pire des crimes qu'un être humain pourrait commettre étant donné que l'autre devrait être plutôt perçu comme l'image de soi-même et de la société à laquelle l'on appartient.
Non, le Rwanda ne peut pas être un ELDORADO pour un Congolais car son pays est plus beau que celui que vante cet article.

Chantal Faida

"La RDC est le pays de PAIX et d’HOSPITALITE par excellence quand on sait que plus de 300 différents groupes ethniques y cohabitent harmonieusement depuis."

Cher ami et frère Pako. Je suis fascinée par ton sens d'analyse et crois moi ça me réconforte. Car si je n'avais pas écrit ce billet, je ne t'aurais pas découvert. Tu es passionné par le Congo je vois. Mais c'est ce qui tue ce pays . Se limiter à voir dans l’œil de 3
" l'ennemi " ce qui ne marche pas, et se ragaillardir ignorant le mal qui ronge sa patrie. Dans le texte c'est bien mentionné que cet article n'enlève en rien, mon sens patriotique pour le Congo. Mais quand tu fais mal, devrons-nous applaudir? Tâche de visiter la douane congolaise, surtout côté petite barrière. C'est horrible comme saleté, boue, odeur, etc. Alors que juste en face, tout est beau. Et ça, tu me demandes d'applaudir quand on sait qu'on a eu le même appui avec le voisin. La corruption n'a rien à voir l'histoire de ces deux pays? Mais pourquoi nous on ne le combat pas à la source? Tu es sûr que le Congo n'a rien à se reprocher face à ce petit pays. L'humilité manque à beaucoup d'entre nous congolais

Pako

Ma soeur Faida, votre analyse peut être fondée comme le témoignent certains commentaires et je n'en disconviens pas.
En tant que fonctionnaire, je peux te dire que j'accumule des arriérés de salaires de plusieurs années cependant je ne comparerai pas la RDC au Rwanda sur ce plan. Et cela pour la simple raison que les contextes sont différents.
Je peux te dire que dans Londres j'ai dormi 9 mois dans mon bureau faute de loyer conséquence directe de la mégestion d'une ambassadeure RCD-Goma (1+4) mais je ne comparerai pas ma situation à celle des autres fonctionnaires car les contextes sont différents.
Je n'ai pas non plus de qualité pour contester votre analyse cependant je resiste plutôt d'encaisser votre COMPARAISON.
Kinshasa était aussi appelée "LA BELLE" malgré ses dimensions et la grande diversité de sa population. Le SALONGO était de mise au Zaïre mais plutôt comme la conséquence d'une gouvernance dictatoriale qu'une politique culturelle. Mes prédécesseurs fonctionnaires à l'étranger gagnaient l'équivalent de leurs collègues américains, conséquence plutôt d'une politique ostentatoire qu'un traitement basé sur une économie nationale performante.
Voyez-vous ma soeur Faida, le Rwanda est une nation qui évolue avec des paramètres particuliers liés à des conditions qui lui sont propres.
Que dira-t-on de la LIBYE, de l'EGYPTE, de l'IRAK ou de la grande CHINE ?
Oui, la RDC a des problèmes graves. Mais ces problèmes sont aussi complexes qu'ils ne le paraissent. De ma part, le fait que VOUS, ma soeur, puissiez être à mesure de produire une telle réflexion est au crédit de tout le peuple Congolais qui endure depuis 1960 et se sacrifie pour amener le pays vers une destinée meilleure.
En fait, votre analyse ne me dérange pas du tout ma soeur Faida mais c'est plutôt la COMPARAISON car à mon avis les contextes dans lesquels les deux pays évoluent sont très différents.

Chantal

Qui aime bien critique aisément dis-je plus haut. Œuvrons au rayonnement du Congo. Si tu lis très bien, loin de moi l'intention de comparer ces deux pays, (car la comparaison n'est pas raison, mais sans comparaison on stagne) mais juste le constat des choses qu'on aimerait voir chez nous. Surtout que ce n'est pas impossible. Seul l'imbécile ne changes pas. Or nous avons tout pour changer les choses dans notre pays. Le Congo. Nous n'avons que ça comme mère patrie. CHER PAKO

souleymane

Je pense que tout est dit dans cet article, je peux vous donner mon experience personnelle quand je me suis rendu au rwanda au mois de juin 2013 et je confirme vos dires et analyses. quand on voit a Bukavu où le soit disant aeroport de kavumu(que je ne considerepas) et celui d'en face Kamembe, mais vous n'avez rien a dire, c'est le ciel et la terre, le congo est vraiment en retard a cause de ces voleurs des deniers publics. je suis content qu'ils ne savent plus aller en europe car ils seront tabassés comme des serpents par les congolais.

Chantal Faida

Souleymane je suis touchée par ton post. Merci pour le témoignage. Partage l'article pour que les choses puissent changer.

Alain

Tout ce que tu dis est vrai sur ce petit pays d'Afrique malgré ses populations qui crient famine et chomage, je veux dire la majorité de ce peuple.
Mais pourquoi avoir introduit Nzangi dans ce blog. Il est emprisonné à cause de ses dires qui ressemblent à une conspirations contre les institutions dont lui seul est membre actif.

Chantal Faida

Cher frère et ami Alain. Merci pour ton commentaire. Seulement ma vision à moi sur la justice congolaise est très particulière. Les innocents sont incarcérés pour des faits que je juge bénins. Nzangi est innocent. Il faut creuser pour se rendre compte de la réalité.